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Participation de l'Etat à la complémentaire santé au 1er janvier (2024) 2025

Démarré par Cellalouse, 11 Février 2023, 09:45:30

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hadesmaster

Bizarrement à vous lire j'ai l'impression d'avoir raté une information, car il semblerait que c'est la MGEN qui a remporté l'appel d'offre avant même le dépouillages des offres c'est trop fort de café :-(

Comme quoi avoir une ancienne ministre en couple avec le patron du groupe Vyv (MGEN), lors de la redaction de l'appel d'offre cela semble avoir des avantages :

https://www.argusdelassurance.com/les-assureurs/mutuelles/mutuelles-une-idylle-sans-conflit-d-interet.213361

https://www.argusdelassurance.com/les-assureurs/mutuelles/mutuelles-comment-la-mgen-se-prepare-a-la-reforme-de-la-psc.212101

Mais bon comme toujours c'est circulé y'a rien à voir, même si moi cela me choque.

Et franchement je reste pessimiste sur l'offre de la MGEN car vu les tarifs qu'elle me propose actuellement, je me passerait bien des 50% de participation de l'employeur afin de rester à ma mutuelle car elle reste moins chere avec un panier de prise en charge plus compétitif pour mes besoins.

Enfin bref fin du coup de gueule, mais "j'en ai gros" pour faire un référence humoristique pour les connaisseurs.

 

ccedric21

Nous changeons un peu de paradigme avec cette nouvelle réglementation.
Alors que les négociations sur un potentiel accord pour nos ministères (car s'il n'y a pas d'accord ministériel trouvé il faudra se contenter de l'accord fonction publique) ne sont pas achevées, il est un peu prématuré de penser que quelque opérateur de la place puisse être déjà retenu par je ne sais quelle tour de passe passe. Les assureurs ou mutuelles en capacité de répondre ne sont pas associées à la négociation "de principe" qui définira l'appel d'offre, si accord il y a. 
Cédric Clerc
Secrétaire national, secteur carrières et mobilité
mobilite-carriere@snptes.org
https://www.snptes.fr
https://twitter.com/SNPTES

toreascience2

Ne soyons pas naïfs non plus (même si évidemment un syndicat ne va pas anticiper le résultat d'un appel d'offres), il est quasiment certain que la MGEN va remporter le bout...

Pour rappel, interview du patron de la MGEN (déjà posée il y a quelques pages):

Citation de:  Matthias Savignac le 03 Mars 2023, 14:42:03les mutuelles historiques des fonctions publiques connaissent leurs publics et sont légitimes. Si elles n'étaient pas retenues, cela les fragiliserait dans leur ensemble.

Si on sait lire correctement, on comprend très bien la finalité des choses. Même pas sur que des assurances privées autres candidatent à l'appel d'offres en fait...

ccedric21

Bonjour,

Ce qui est dit n'est pas faux. Les mutuelles en place connaissent très bien les mutualistes actuels. Mais la donne change quelque peu. Déjà, il y a obligation d'adhésion alors que, par choix la plupart du temps, certains collègues (probablement jeunes) n'ont actuellement aucune obligation d'adhérer à une mutuelle... La question des retraités qui souhaiteront adhérer ou non, est par nature très incertaine... bien d'autres paramètres nouveaux dans le modèle pourraient mettre les opérateurs sur un même niveau d'estimation (prévision) permettant de calculer le montant de la cotisation d'équilibre ainsi que d'éventuelles options.

Mais, encore une fois, je pense que nous n'en sommes pas là. Notamment, si nous prenons en compte les déclarations et annonces de mai dernier :

Par ailleurs, la négociation engagée par le ministère de la Fonction publique sur la prévoyance avance très difficilement alors que les organisations syndicales se sont prononcées en faveur d'un couplage santé-prévoyance comme c'est le cas dans les référencements. « La prévoyance est un sujet majeur. Nous entendons absolument éviter que des agents se retrouvent sans couverture », insiste Luc Farré, secrétaire général de l'Unsa Fonction publique.

https://www.argusdelassurance.com/assurance-de-personnes/fonctionnaires-vers-un-report-de-la-reforme-de-la-psc.218181

Cordialement,
CC
Cédric Clerc
Secrétaire national, secteur carrières et mobilité
mobilite-carriere@snptes.org
https://www.snptes.fr
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hadesmaster

Bonjour,

Je partage plein l'avis de "rasxavier" concernant la mgen face au mutuelle concurente.

Et pour ma part, j'irais jusqu'a dire que la MGEN ne devrait pas être en charge de la partie securité sociale ceci afin de limité les conflits d'interet pourquoi avoir deux organismes au lieu d'un hormis multiplié la charge salariale et les cout. Et qu'on ne me dise pas que la sécurité sociale ne serait pas capable de gérer le nombre de dossier traiter par la MGEN car ayant déja échangé sur ce point avec des agents de la sécurité sociale cela ne serait pas le cas.

Car en effectuant un devis aupres de la MGEN actuellement, elle me propose un tarif de 105€/mois. Tandis que ma mutuelle actuelle me coute 55€/mois et 50€/mois pour ma compagne pour de meilleurs garanties sans exclusions sur des cliniques membres du groupe, avec un garantie du salaire et des primes au dela des trois mois car cela est inclu sans nécéssité une option de prévoyance. La prévoyance ne devrait être qu'une garantie de versement d'un capital en cas d'incapacité ou  décés de l'assuré. Je serait curieux de connaitre la définition et le contenu de ce qui est entendu par le termes "couplage de la prévoyance" par les partenaires sociaux?

Pour ma part j'ai surtout l'impression que si la MGEN est retenu cela sera une subvention d'un groupe privé par l'état sans véritable mise en concurence avec un appel d'offre rédigé afin que seule la mgen soit en mesure de répondre à celui-ci. Ceci pour éviter une "casse sociale" pour les 10 000 agents exercants pour le groupe :

https://www.mgen.fr/le-groupe-mgen/qui-sommes-nous/rapport-dactivite/chiffres-cles/

Et concernant "Les mutuelles en place connaissent très bien les mutualistes actuels", j'ai un peu de mal avec cette affirmation car on ne demande pas à une mutuel de connaitre ses mutualistes mais d'offrir en priorité un rapport qualité/prix performant avec des remboursements rapides. Et quand on prend connaissance de la réponse à un usager sur leur positionnement tarifaire je doute de la bonne connaissances des besoins de leurs mutualistes sans rire:

https://mgenetvous.mgen.fr/questions/2650397-tarif-eleve

Aller sur ceux +1 pour l'avis de "RASXAVIER".


toreascience2

Non mais ne faites pas de politique fiction, je mets ma main à couper que la MGEN sera retenue...

hadesmaster

Citation de: toreascience2 le 31 Août 2023, 20:26:44Non mais ne faites pas de politique fiction, je mets ma main à couper que la MGEN sera retenue...


Malheureusement je partage votre avis sur le fait que la MGEN sera retenu, et c'est bien ce qui me pose probleme.

ccedric21

Bonjour,

Je ne souhaite relancer de polémique (il semble qu'il n'y en a pas tant), ou autres discussions en comparant le futur régime à l'existant.

Lors de la bascule, on changera  totalement de paradigme.

L'accord cadre fonction publique, fixe un panier de soin minimum sous lequel aucun assureur ou aucune mutuelle ne pourra descendre. Le panier fonction publique (de base) est quasiment équivalent au panier de base imposé dans le secteur privé.

Les accords ministériels visent à améliorer éventuellement le panier de soin fonction publique et/ou à proposer des options additionnelles, éventuellement les plus adaptés, pour lesquelles vous avez du lire dans la presse souvent référencée dans ce fil de discussion, qu'une petite partie serait également financé  par l'employeur à hauteur de 50% jusqu'à un certain montant par agent.

Les minima que l'accord ministériel prévoira, seront la base de l'appel d'offre. Au delà des remboursements, on peut imaginer que des critères supplémentaires seront demandés. Notamment des garanties sur la gestion du contrat, etc. Mais le principe d'un appel d'offre public, c'est bien de retenir le mieux disant.

Chaque candidat à l'appel d'offre fera donc ses propositions. Nous ignorons (tant que l'appel d'offre n'est pas paru), quelle pondération sera appliquée à tel ou tel critère exigé par l'appel d'offre. Mais il est fort probable que le montant de la cotisation d'équilibre entrera en jeu... on peut donc penser que peut importe qui sera retenu, nous connaitrons à l'avance les garanties (panier de soin et base de remboursement) contenu dans le contrat collectif.

Mais nous entrons également dans une logique d'équilibre du contrat. Il est probable que tous les candidats en mesure de répondre ou ayant la capacité de gérer un marché de presque 3 millions de personnes, ont leurs outils de simulation, d'évaluation et qu'ils sont tous à quelque chose près, pour ce qui concerne le risque santé, calibrés de la même manière et soumis à une réglementation pour s'assurer de la soutenabilité des tarifs établis. C'est de l'évaluation du risque et (avec des gros guillemets) rien d'autre que ça.


Chacun peut avoir son avis et surtout ses raisons de porter un jugement sur le présent. Mais pour ce qui est de l'avenir et de l'entrée dans le nouveau "système", ça parait vraiment hasardeux de supputer quoi que ce soit, puisque rien n'existe encore vraiment... sauf un vague plan sur un accord fonction publique...

Ce à quoi nous n'échapperons pas et c'est une bonne chose que l'accord le prévoit, c'est la solidarité, notamment intergénérationnelle qui est prévue depuis le début le l'accord fonction publique.

Parce qu'avec quelques dérives de plus, nous pourrons être rapidement confrontés à un système bien en place dans certain pays et où se soigner ou pas, n'est pas toujours un choix.


Cordialement,
CC
Cédric Clerc
Secrétaire national, secteur carrières et mobilité
mobilite-carriere@snptes.org
https://www.snptes.fr
https://twitter.com/SNPTES

Tomass

Bonjour

Ayant posé la question en commission d'établissement, notre direction informe que la prise en charge de 50% n'interviendra que le 1er janvier 2025 et non le 1er janvier 2024;

https://www.education.gouv.fr/la-protection-sociale-complementaire-pour-les-personnels-de-l-education-nationale-de-la-jeunesse-et-325214


Bonne journée

jb-univ

CitationAyant posé la question en commission d'établissement, notre direction informe que la prise en charge de 50% n'interviendra que le 1er janvier 2025

Ca devait être janvier 2024, ce sera janvier 2025. Evidemment, l'état n'allait pas passer à côté d'un an supplémentaire d'économies. Et ma main à couper qu'on aura droit à un autre report...

Comme disait Saint Thomas, ...

Cellalouse

Peut-être pas un autre report mais sûrement la surprise quant à la cotisation et prestations proposées...  :-X

ccedric21

Citation de: Tomass le 21 Septembre 2023, 13:45:01Bonjour

Ayant posé la question en commission d'établissement, notre direction informe que la prise en charge de 50% n'interviendra que le 1er janvier 2025 et non le 1er janvier 2024;

https://www.education.gouv.fr/la-protection-sociale-complementaire-pour-les-personnels-de-l-education-nationale-de-la-jeunesse-et-325214


Bonne journée



Bonjour Tomass

La date du 1er janvier 2025 est annoncée depuis un certain temps et notamment dans ce fil de discussion.

Attention, également à la notion de 50% de prise en charge par l'employeur. Ca n'est pas nécessairement le cas. La page du ministère explique assez mal le principe qui se met en place. Pour plusieurs raisons. La première est que la part employeur représentera 50% de la cotisation d'équilibre du contrat et pas 50% de la cotisation d'un agent.
La cotisation d'un agent sera ainsi composée :

1° Une part acquittée par l'employeur correspondant, conformément à l'accord interministériel du 26 janvier 2022 susvisé, à 50 % de la cotisation d'équilibre ;

2° Une part individuelle forfaitaire acquittée par le bénéficiaire actif, constituant une fraction de la cotisation d'équilibre. Cette fraction, fixée par arrêté des ministres chargés de la fonction publique et du budget, est identique pour l'ensemble des contrats collectifs souscrits par les différents employeurs publics de l'Etat pour les bénéficiaires actifs ;

3° Une part individuelle solidaire acquittée par le bénéficiaire actif. Cette part est calculée pour chaque contrat collectif en appliquant un coefficient à la rémunération mensuelle brute du bénéficiaire actif définie dans les documents de la consultation, prise en compte dans la limite du plafond mensuel fixé en application de l'article L. 241-3 du code de la sécurité sociale.

Mais tout cela est expliqué à plusieurs endroits dans se fil de discussion ou dans le journal n°321 "Les Informations" du SNPTES.

Cordialement,
CC
Cédric Clerc
Secrétaire national, secteur carrières et mobilité
mobilite-carriere@snptes.org
https://www.snptes.fr
https://twitter.com/SNPTES

ccedric21

Par ailleurs,

Les négociations concernant la prévoyance ou un couplage prévoyance en plus de la santé, ont repris au niveau fonction publique.

Cordialement,
CC
Cédric Clerc
Secrétaire national, secteur carrières et mobilité
mobilite-carriere@snptes.org
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alexei

Citation de: ccedric21 le 01 Septembre 2023, 19:03:28L'accord cadre fonction publique, fixe un panier de soin minimum sous lequel aucun assureur ou aucune mutuelle ne pourra descendre. Le panier fonction publique (de base) est quasiment équivalent au panier de base imposé dans le secteur privé.

Sauf que ce que semble oublier les syndicats dans cette histoire, c'est qu'une très large majorité des agents sont déjà couverts par la mutuelle de leur conjoint/conjointe, obligatoire dans le privé depuis 2013. Or ces mutuelles « d'entreprises » pour grand nombre offrent bien plus que le panier de base, souvent pour fidéliser leurs salariés.

Cette histoire de mutuelle obligatoire me semble inouïe, en partant d'une bonne intention on va aboutir à une perte de pouvoir d'achat pour la majorité des agents (sauf les couples de fonctionnaires).

La solution consistait simplement à imposer à l'État la prise en charge d'une mutuelle pour les agents qui le souhaiteraient mais pas à imposer aux agents une mutuelle moins bonne que celle qu'ils ont déjà pour la plupart. Et le pire, c'est que cette solution aurait couté nettement moins cher à l'État...

toreascience2

Citation de: alexei le 26 Septembre 2023, 16:16:41on va aboutir à une perte de pouvoir d'achat pour la majorité des agents (sauf les couples de fonctionnaires).


Même pour les fonctionnaires, car on ne pourra pas être ayant droit de son conjoint. Je suis ayant-droit de ma femme (professeur des écoles), si je prenais la même mutuelle de mon côté (je suis IGR), ça me reviendrait au moins deux à trois fois le prix que je paye en ayant droit (et c'est pour ça qu'il fut un temps où j'avais quitté la MGEN).
Si on est obligé d'avoir chacun sa mutuelle après la réforme, ça va nous revenir bien plus cher...