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Trimestres majoration pour enfants nés après 2004

Démarré par 1969, 14 Mars 2023, 17:28:57

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1969

Bonjour,
J'ai finalement compris que pour nous femmes travaillant dans le public, on bénéficierait de seulement 2 trimestres de bonification par enfant nés après 2004, contre 8 trimestres automatiques dans le privé (avec les 4 trim d'éducation, octroyés à maman sauf demande explicite).
Pourquoi cette inégalité (entre femmes elles-mêmes) ? Pour les trimestres "d'éducation", je n'ai même pas compris, ils n'existent pas dans la fonction publique ? Ou peut-on les donner a posteriori au papa s'il travaille dans le privé ?
Et tous cas cette injustice (quand même 3 ans de travail en plus pour 2 enfants, entre une femme travaillant dans le public par rapport au privé) est un fait plutôt méconnu dont on entend peu parler ni dans les débats ni dans les cortèges (même au pôle PETREL ils ne sont pas tous au courant, mes amies et famille ne me croient même pas quand je leur annonce ça...). Nos revendications ne seraient-elles pas l'occasion de rétablir un peu d'équité ? (en nivelant par le haut bien sûr ?)
En effet, avec en plus l'allongement dû à la réforme, cela revient pour beaucoup de femmes du public à travailler jusqu'à 67 ans au lieu de 64, la décote étant très importante sur 3 ans.
Merci par avance pour vos retours,
Bien cordialement,

Ammour

Bonjour

Et à condition de s'être arrêté.

Il existe d'autres différences, comme la moyenne des 25 meilleures années + les primes dans le privé contre 75% du dernier indice détenu pendant au moins 6 mois pour les fonctionnaires. Les fonctionnaires parents de 3 enfants (sous conditions) bénéficient de + 10%, etc.

Quand on calcule sur la génération 1958 comme exemple puisque l'on a des chiffres précis : En appliquant les règles du régime général (et des régimes complémentaires Agirc-Arrco à un taux moyen), 62 % des fonctionnaires sédentaires de la génération 1958 seraient gagnants. 32 % seraient en revanche pénalisés en se voyant appliquer les règles du privé. Enfin, 6 % des agents verraient leur pension inchangée à +/- 1% près.

Globalement, la pension moyenne des générations 1958 (pris en exemple) serait peu modifiée (légèrement supérieure de +1,5 % avec les règles du privé) et il n'y aurait donc pas d'iniquité manifeste au niveau global. Toutefois, il y aurait d'importantes différences entre fonctionnaires : en appliquant les règles du privé, 35 % gagneraient plus de 10 % de pension tandis que 13 % d'entre eux perdraient plus de 10 % de pension.

Voilà pourquoi il n'est pas logique de comparer sur un seul paramètre, chacun voyant midi à sa porte selon qu'il s'estime lésé.

Le fameux régime à point qui était prévu avant la pandémie de Covid était par exemple plus avantageux pour les fonctionnaires ayant plus de 15 à 20% de primes, les grands perdants auraient été les enseignants et celles et ceux ayant de faibles primes (CNRS, INSERM, etc.) tant que l'on ne revaloriserait pas leur rémunération en leur octroyant autant de prime, ce qui peut expliquer l'abandon de cette réforme, les enseignants représentent 20% des fonctionnaires, on peut estimer entre 30 et 35% les perdants, si le régime à point avait été mis en place en l'état. Après il faut affiner en fonction du nombre d'enfants et de l'alignement des droits avec le privé qui étaient prévus...

Cordialement
AMMOUR Amar
Conseiller National UNSA Fonction Publique

1969

Bonjour,
Merci pour votre réponse et ces statistiques détaillées. Peu satisfaisant il me semble, trop d'inégalités selon les cas même si la moyenne serait comparable.
En somme, pour une femme ayant fait des études, beaucoup d'inégalités entre privé et public, mieux vaudrait avoir ses enfants dans le privé, et pour un homme travailler dans le publique. Mais on n'a pas toujours le choix, et on ne le fait pas en fonction de sa future retraite heureusement.
Dans mon cas, double peine, car 6 ans dans le privé avant d'intégrer l'université, et 2 enfants dans le publique. Décote importante, + jusqu'à 66 ou 67 ans pour avoir un petit taux plein  :( . Idem avec ou sans réforme d'ailleurs.

Ammour

#3
Bonjour

Je suis aussi dans votre cas, mais précision je partirai à 67 ans qui est l'âge de l'arrêt de la décote.

Il ne faut pas confondre, 67 ans c'est  l' "arrêt de la décote" et non l'âge du "taux plein", c'est encore une manipulation !

Dans mon cas, comme beaucoup d'autres, à 67 ans j'aurai un arrêt de la décote, mais vu le manque de trimestres je n'aurai pas le taux plein et c'est souvent le cas des femmes qui ont arrêté leur carrière pour élever leurs enfants.

Cordialement
AMMOUR Amar
Conseiller National UNSA Fonction Publique

clementin

Citation de: 1969 le 04 Avril 2023, 00:42:04Peu satisfaisant il me semble, trop d'inégalités

Inégalité même au sein du public puisque pour les enfants nés avant 2004 c'est 4 trimestres de bonification par enfant...
Je confirme que je n'ai quasiment jamais entendu parler de cette question pendant ces derniers mois de débat