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Au sujet du terme lubie concernant l'islamogauchisme

Démarré par Cathy75, 22 Février 2021, 11:12:51

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Cathy75

#15
Avec l'affaire de Grenoble, le CNRS n'aura pas beaucoup de mal à étudier l'islamogauchisme à l'université. Maintenant que l'affaire devient nationale, difficile de parler d'une lubie de F. Vidal. Ce qu'il faut surtout établir c'est l'ampleur du phénomène.  

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/a-sciences-po-grenoble-les-accusations-d-islamophobie-envers-des-enseignants-divisent-le-campus-1985656.html

Cathy75

Je copie ce texte de Céline Pina, auquel je souscris totalement :

"Le concept d'islamophobie a été démonté pour ce qu'il est: une tentative des islamistes (frères musulmans et salafistes) de rétablir le blasphème et d'assimiler une religion, l'islam en l'occurrence, à une race pour pouvoir en interdire toute critique et censurer toute expression libre.

Le syndicat étudiant mène ici la même démarche qui a abouti à l'assassinat de Samuel Paty: la déshumanisation des professeurs par accusation d'islamophobie et demontre qu'aujourd'hui tout ce qui a rapport à l'islam peut vous mettre en danger si vous n'êtes pas dans le camp islamiste.

La vérité ici c'est que l'IEP devrait exclure ces étudiants et que ce syndicat devrait avoir à répondre de telles campagnes d'intimidation devant la justice. Aucun de ces étudiants ne peut ignorer la violence des islamistes et les passages à l'acte que les accusations d'islamophobie entraînent. L'horreur de ce qui est arrivé à Samuel Paty démarre avec ce type d'accusation.

Ils viennent donc de prouver qu'ils n'ont aucune humanité, aucun sens civique, aucun respect de l'autre. Dans la mesure où leurs études sont largement prises en charge par la collectivité, il me semble normal puisqu'ils ne respectent pas le minimum de décence commune, qu'une école sainement gérée devrait s'en débarrasser. Attaquer gratuitement et mettre en danger un enseignant devrait être un motif suffisant de renvoi.

Ils pourront aller à Paris 8, au CNRS ou à la Conférence des Présidents d'Université, là-bas, le militantisme, le dogmatisme, la tolérance envers la violence islamiste et le racisme s'il est promu au nom du racialisme sont reconnus et érigés au rang de « liberté académique ». Quant à l'absence de sens des responsabilités et la soumission idéologique, elle permet de faire carrière."

Alain Favennec

#17
Bonjour,

Cathy75, lorsque nous parlons de lubie de la Ministre nous pesons nos mots, les comportements auxquels vous vous référez sont inadmissibles mais, comme vous l'indiquez, sont le fait d'étudiants et non de membres du personnels. La Ministre, dans sa démarche, réclame une "enquête" sur l'imprégnation de "l'islamo-gauchisme" dans les thèmes de recherche et de l'enseignement, elle vise donc, d'où notre courroux, les chercheurs et les enseignants. Ensuite, comme l'indique un professeur au travers de cet article de presse, il y a, c'est vrai, des dérives récentes dans certains syndicats étudiants.
Autre point, oui l'appel d'étudiants à la suppression d'un cours (comme à un boycott) peut et devrait être l'objet d'une sanction disciplinaire et oui la publication très large, notamment sur les réseaux "sociaux", des noms de nos collègues grenoblois devrait être condamnée en disciplinaire (pour les futurs ex-étudiants) et pénalement.
Enfin, je ne souscris pas du tout aux propos de Céline P. qui accuse de manière généralisée tous les personnels et représentants du CNRS, de la CPU et de Paris 8... Je côtoies suffisamment de collègues de Paris 8 pour vous assurer qu'ils ne sont pas "islamo-gauchistes".  

Bonne journée  
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

Cathy75

#18
Bonjour,

Citation de: FA-ENESR Alain Favennec le 07 Mars 2021, 16:24:24
Bonjour,

Cathy75, lorsque nous parlons de lubie de la Ministre nous pesons nos mots, les comportements auxquels vous vous référez sont inadmissibles mais, comme vous l'indiquez, sont le fait d'étudiants et non de membres du personnels. La Ministre, dans sa démarche, réclame une "enquête" sur l'imprégnation de "l'islamo-gauchisme" dans les thèmes de recherche et de l'enseignement, elle vise donc, d'où notre courroux, les chercheurs et les enseignant

D'après l'article dans Marianne, une enseignante chercheuse est impliquée ainsi que le laboratoire CNRS auquel elle est rattachée. Certes, les étudiants ont joué un rôle majeur mais ils ne l'auraient pas fait s'ils n'avaient pas pensé qu'ils profiteraient d'une certaine impunité. Depuis novembre-décembre où l'affaire a commencé, personne ne s'est mobilisé aux côtés des enseignants en question. Il a fallu que l'affaire s'ébruite au niveau national, que la justice soit saisie, pour qu'enfin la direction de l'IEP soutienne officiellement ses enseignants contre les étudiants (via un communiqué hier soir sur BFMTV). Aucun communiqué de soutien de la part des organisations syndicales, au contraire certains syndicalistes enfoncent leurs deux collègues (cf 1 post de Céline Pina). L'UNEF, mise sur la sellette, parle d'une maladresse. C'est exactement ce que j'avais dit dans un post précédent : maintenant que la vie de ces personnes est menacée ils s'en lavent les mains. Si un déséquilibré passe à l'acte, ils diront qu'ils ne savaient pas que quelqu'un les prendrait au sérieux. Cette affaire démontre à elle-seule qu'il est temps de mettre fin au pouvoir de nuisance des islamo-gauchistes dans les milieux de la recherche et de l'enseignement supérieur. "Le pas de vagues"a assez duré d'ailleurs l'IEP de Grenoble voit les résultats. Avoir laissé pourrir la situation ne lui apporte que des désagréments : une image durablement abîmée au niveau national en pleine période de parcoursup, des enseignants dévastés, un climat de tensions au niveau de l'établissement et plus généralement c'est tout l'enseignement supérieur qui a son image salie et écornée auprès de l'opinion publique.  

cyclope

Bonjour
Cathy a écrit " Si un déséquilibré passe à l'acte,..." je pense que tout est dit dans le début de cette phrase et le reste n'est que polémique stérile !

cyclope

Polémique stérile car il n'apporte pas de solution mais également polémique dangeureuse car certain l'exploite à des fin politico-idéologique !

Cathy75


Bonjour,

Citation de: cyclope le 08 Mars 2021, 12:16:33
Polémique stérile car il n'apporte pas de solution mais également polémique dangeureuse car certain l'exploite à des fin politico-idéologique !

C'est tout sauf une polémique stérile car cela concerne la liberté d'expression à l'université et plus généralement cela participe à la lutte contre "l'hydre islamiste" pour reprendre les termes d'E. Macron. A l'heure actuelle, deux collègues sont sous protection policière d'après les déclarations de Darmanin hier soir à cause des agissements de l'UNEF. Certains appellent d'ailleurs à la dissolution de l'UNEF. Cela fait suite à l'affaire de Toulouse où F. B. a dû demander la protection fonctionnelle à cause de deux syndicats et à l'affaire d'Aix-Marseille où une enseignante a reçu des menaces de mort suite à un cours sur dénonciation de ses étudiants. C'est une situation inédite et très grave car des organisations syndicales mettent en danger la vie de fonctionnaires sans parler qu'elles nuisent fortement à l'institution dans son ensemble. Je pense qu'elles doivent être sanctionnées d'une façon ou d'une autre. J'attends de F. Vidal que les actes suivent les paroles.

Alain Favennec

Bonjour,

Le SNPTES, présent au CNESER de ce 9 mars, a fait cette déclaration :

"Dans ce contexte particulier où un seul mot d'ordre devrait prévaloir : aider les étudiants et étudiantes, la communauté de l'enseignement supérieur et de la recherche a été attaquée comme elle ne l'a jamais été. Attaquée au lieu d'être soutenue, tout d'abord, par notre Ministre qui a, médiatiquement, diligenté une enquête digne du maccarthysme. Attaquée, ensuite, par des nostalgiques de la délation qui ont constitué puis diffusé largement une liste comprenant les coordonnés de 600 collègues dont les thèmes de recherche ont le malheur d'aborder des questions qui dérangent la fachosphère (féminisme, genre, race, discrimination, génocides, religion, racisme, antisémitisme, colonialisme, etc.). Attaquée, on aimerait dire enfin, dans un IEP lorsque quelques pousse-au-crime affichent volontairement les noms de deux collègues enseignants-chercheurs taxés de "fachos" et d'"islamophobe"... Dans ce dernier épisode, le SNPTES aurait aimé ne pas voir apparaître, le nom d'un syndicat étudiant auquel un bon nombre d'entre nous, par nostalgie, demeure attaché".

https://www.snptes.fr/index.php?lvl=notice_display&id=12828
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

Cathy75

#23
Citation de: FA-ENESR Alain Favennec le 09 Mars 2021, 15:16:56
Attaquée, ensuite, par des nostalgiques de la délation qui ont constitué puis diffusé largement une liste comprenant les coordonnés de 600 collègues dont les thèmes de recherche ont le malheur d'aborder des questions qui dérangent la fachosphère

"Les 600 collègues" se sont désignés eux-mêmes dans une tribune du 20/02 publiée par le journal le Monde et le principe c'est que quand on signe une tribune, on en assume les conséquences notamment que ce soit repris par ailleurs. Maintenant quid de l'UNEF? car les pros de la délation ce sont eux, les 2 enseignants de l'IEP n'ayant pas fait de tribune et ayant échangé lors de conversations privées..

mardia

dans un état de droit on ne peut pas admettre ou permettre l'auto-justice. Dans un état de droit seule une juridiction compétente a le droit  de statuer.
Si un délit, un crime, est commis il faut déposer plainte et prendre acte de la décision de justice et s'en tenir ou faire un recour. En aucun cas une justice "populaire" peut être acceptée.
En France il faut apporter des preuves à la justice et au préalable il y a la présomption d'innocence.

Cathy75

Concernant les 2 enseignants de l'IEP de Grenoble, une enquête a été ouverte par le procureur pour injures publiques suite à l'affichage de leurs noms les traitant d'islamophobes mais ils n'ont pas porté plainte, la plainte des étudiants pour discrimination syndicale a quant à elle été classée sans suite. Quant à l'UNEF, dans une autre affaire (les réunions non mixtes), une plainte a été déposée pour discrimination raciale.

Cordialement,