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Prime en dehors cadre IFSE

Démarré par AlexMai, 02 Mai 2019, 14:55:29

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AlexMai

Bonjour,

Mon supérieur souhaiterait me proposer une nouvelle mission en plus de mes tâches d'Adjoint Technique de Recherche et de Formation. Il a reçu pour cela de l'argent de la Région (je précise que cette mission n'est pas dans le cadre de mes attributions universitaires) et souhaiterait pouvoir me verser une prime.

Est-ce possible pour un ITRF de Catégorie C (Fonctionnaire titulaire) de percevoir une prime spéciale (en dehors de la prime IFSE mensuelle accordée à tous les agents de l'Université, et en dehors de la NBI)?

Merci à la personne qui pourra m'éclairer à ce sujet.

Alain Favennec

Bonjour,

Le SNPTES est opposé à l'individualisation des primes, c'est pour cette raison qu'il s'est montré réservé au moment du basculement au RIFSEEP qui permet, par l'utilisation du CIA (complément indemnitaire annuel), d'arriver au but que vous recherchez. Autrement dit vous essayez de voir si votre établissement verse un CIA à des collègues et vous demandez à votre hiérarchie directe de faire le nécessaire pour en bénéficier en sachant que certaines directions, pour des raisons diverses, sont opposées, comme le SNPTES, à ce système.

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

AlexMai

Je vous remercie pour votre réponse. Cela part d'un bon sentiment dans mon cas : mon responsable n'arrive pas à me faire évoluer, ni de grade, ni de catégorie, depuis 10 ans, et cherche à améliorer d'une autre façon mon salaire...
Je comprends ceci dit que c'est un système mal fait.

danou

#3
Bonjour AlexMai,
Je partage votre avis sur le sujet.
Oui, le système est mal fait car les critères sur la promouvabilité des fonctionnaires ne sont pas assez cadrés....Donc, tout est possible!!!!
La prime au mérite, je suis favorable, mais il faut la cadrer. On ne peut pas donner des primes aux fonctionnaires qui ne veulent pas travailler.

Alain Favennec

#4
Citation de: danou le 03 Mai 2019, 11:30:56
On ne peut pas donner des primes aux fonctionnaires qui ne veulent pas travailler.

"et aussi à ceux qui répondent sur le forum du SNPTES au lieu de travailler", voilà, Danou, si j'étais méchant, ce que je ne suis jamais, ce que je vous répondrais :)

Il faut, une nouvelle fois, ne pas laisser croire, sur un forum très consulté, que des fonctionnaires ne font rien ! Je pense qu'à mon age, un  certain recul et avec mes différentes expériences professionnelles ou syndicales, je peux vous assurer que les fonctionnaires qui ne travaillent pas sont, comme dans le reste du monde du travail (salariés, professions libérales, etc.), une infime minorité (0,5% les jours de grand vent). Il faut donc arrêter, en d'autres termes, de donner du grain à moudre à ceux qui mangent trois fonctionnaires (ou enseignants pour vos autres remarques...) chaque matin à leur petit déjeuner.

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

danou

Il faut être réaliste sur le fonctionnement de la fonction publique. Tous les fonctionnaires n'ont pas la même manière de servir et il n'y a pas de promotion pour tout le monde. Donc, il faut faire des choix sur les fonctionnaires à promouvoir et cadrer les critères, avec pourquoi des sanctions contre ceux qui iraient à l'encontre de l'application des textes réglementaires.
Des salariés excellents, bons, moyens et mauvais, ils en existent dans le privé et dans la fonction publique, et à tous les niveaux.
Si le SNPTES est contre l'individualisation des primes, elle doit aussi être contre l'individualisation des promotions au choix. Et là, nous seront cohérents.




Alain Favennec

Danou,

Il y a une différence majeure entre les régimes indemnitaires et les promotions... les primes sont versés, de manière continue, à tous les fonctionnaires alors que les promotions sont attribuées de manière ponctuelle et, nécessairement, ne concerne, pour une année donnée, qu'une proportion relative d'agents.
Le SNPTES, effectivement, défend depuis plusieurs décennies le critère de la valeur professionnelle et des acquis de l'expérience lors de l'attribution des avancements et promotion mais, en revanche, il préfère, en matière indemnitaire, revendiquer le principe "à grade égal même prime pour tous" notamment en raison du fait que, pour l'instant, nos montants de primes sont bien moins élevés que dans les autres départements ministériels. En d'autres termes, nous refusons que soient pénaliser doublement les personnels que nous représentons en acceptant d'individualiser des primes qui sont, malgré des progrès récents, bien inférieures à ce qu'elles devraient être. Bref le SNPTES est, comme toujours, cohérent.
Enfin, sans relancer la polémique, je ne connais pas de "mauvais" agents mais, simplement, des collègues ma gérés ou mal encadrés puisque il est possible, en cas de problème, de recadrer un fonctionnaire et, croyez moi, en l'espèce, le SNPTES sait prendre ses responsabilités notamment lorsque nos élus sont confrontés à l'examen d'une mesure disciplinaire ou d'un insuffisance professionnelle.

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

danou

M. FAVENNEC,
Je ne partage pas le point de vue du SNPTES sur la même prime pour tous à grade égal, car il est impossible de récompenser au vu de leur valeur professionnelle, sans que cela soit toujours les mêmes, sauf au cas exceptionnel à motiver et sous contrôle du juge administratif.
Concernant les agents mal gérés ou mal encadrés par leur N+1, cela peut exister dans les services. Mais on pourrait se poser la question? que font les N+2 et N+3, etc.. au vu de ces situations ?.
Mais pour ces N+1, N+2, N+3, qui ne font pas leur travail d'encadrement dont vous évoquez, le SNPTES veut conserver la même prime pour tous à grade égale. Soyons sérieux!!
Il ne faut oublier de mon expérience de management, certains agents, dès qu'on leur demande de suivre les consignes que leur donne, leur N+1, ect.., brandissent la pancarte "harcèlement moral".
He bien, aujourd'hui, certains N+1, N+2, etc., n'encadrent pas correctement leur agent, de peur pour ne se retrouver devant un juge pénal suite à une plainte....On connait la réactivité de certains chefs, de l'administration et même des organisations syndicales.
J'ai un ami (chef de service) qui a été dans ce cas, malgré ses alertes auprès de l'administration, des syndicats, ect.. pour s'immiscer dans ce qu'il vivait, il a été condamné pour harcèlement moral, par rapport à des agents qui voulaient conserver leur "pouvoir"..Dans cette affaire, c'était la totale, même son avocat était contre lui. Je ne voudrais pas être à sa place...
Cette histoire est véridique, car j'ai vu l'ensemble des documents (emails d'alerte organisation syndicale, administration; jugement; email d'avocat, etc..).
Il a été ouvert la boite de pandore... 


Alain Favennec

Citation de: danou le 07 Mai 2019, 07:00:47
M. FAVENNEC,
Je ne partage pas le point de vue du SNPTES

C'est bien pour cela que ce forum existe :) Nous pouvons débattre, échanger et, cela nous arrive, fort heureusement, évoluer :)

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

Ysokras

La discussion est intéressante et je partage vos 2 points de vue. Partir d'un principe de primes égales car nous sommes les parents pauvres de la FP est plus que louable, mais pour aller dans le sens de danou, les agents dans les services "s'en foutent" de gagner moins qu'un fonctionnaire de Bercy. Ce qui les tracassent au quotidien, c'est de voir qu'il gagne au mieux autant que leur collègue qui est moins investi, moins rigoureux, moins professionnel, moins impliqué... Le seul levier que pourrait avoir un manager de service pour gratifier un agent qui a accompli un travail remarquable, c'est éventuellement pouvoir attribuer une petite prime supplémentaire car parler de promotions, avec les faibles taux de réussite, c'est plutôt du vent...
Le problème des primes, c'est le copinage, le fayotage, et là il faut se poser la question de comment l'éviter...