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salaires trop bas

Démarré par natblue, 17 Janvier 2023, 22:09:35

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natblue

Bonsoir,

Les salaires sont si bas. Il serait plus que souhaitable de revoir les salaires plutôt qu'une réforme de retraite inique

Depuis 30 ans les salaires sont en constante dévaluation dans le privé comme dans le publique.



On est à

"Au 1er janvier 2023, le Smic va atteindre 1 709,28 euros bruts par mois, soit 1 353 euros nets pour 35 heures hebdomadaires. L'Insee a confirmé ces chiffres le 15 décembre 2022. Il s'agit d'une hausse de 1,81 % qui ne s'assortira pas d'un coup de pouce du gouvernement, ainsi que l'a annoncé le ministre délégué chargé des Comptes publics. Service-Public.fr vous informe sur ces changements."

premier échelon 1er    340 (352 * )    1 707,21 € adjoint technique (- 7 euros)
                         356*    1 726,61 € technicien  (+ 17 euros, 33) pour un niveau bac
                      368    1 784,81 € Assistant ingénieur (+ 75,53 euros) niveau bac +2/3
                        390    1 891,51 € Ingénieur d'études (+ 182,23 euros) niveau bac +3/5
                             435    2 109,76 € Ingénieur de recherche (+ 400 euros) niveau bac +5/bac +8 ( dans les faits bac + 8 avec expériences)

quand le premier échelon de IGE correspondait au double du smic dans les années 80

Quand un master 1 employé dans l'industrie percevait sans expérience l'équivalent de ( 14000 francs  brut) 3 357,60 Euros en 2022 (source insee)
aujourd'hui un master 2 et super content lorsqu'il perçoit 2300 euros net par mois.... ou comment le salaire est le même en 30 ans!!!!! voire inférieur?

Inflation sur 33 ans : salaire X1,82 soit 82% d'augmentation en 2023 ( source franceinflation. com) ce qui nous amène à un salaire pour un M2 à 6109 brut 4582 net avant impôt. soit quasi le double.

qu'est ce qui s'est passé? comment on a pu se laisse avoir à ce point?

on demande de plus en plus de compétences pour moins de salaires et une plus longue carrière!

et on s'étonne du problème des retraites (qui n'existent pas pour le COR en plus!)

cdt

natblue

Leilei

#1
Attention à ne pas comparer de simples valeurs comme ça, avec plusieurs décennies d'écart pendant lesquelles la société a beaucoup changé.

Aujourd'hui, faire un master c'est presque le diplôme à minima, ce qui n'était pas le cas il y a 30 ans. Démocratiser l'accès aux études longues à fait baisser le niveau moyen. Il en résulte que le diplôme n'est plus aussi qualifiant et perd en valeur. Ceux qui font de l'enseignement dans les fac ne peuvent que constater le niveau déplorable de beaucoup d'étudiants. Même des fondamentaux tels que l'expression écrite ou les connaissances de base en physique et chimie ne sont pas acquis. Alors forcément, ça se répercute aussi sur les salaires.

Pensez aussi qu'il y a 30 ans, on n'était pas payé sur une base de 35h hebdomadaires. Sans parler du coût du travail, du marché de l'emploi, etc. Passer aux 35h couplées à des prélèvements sociaux exorbitants, c'était faire le choix d'un salaire plus faible que nos voisins européens. Il serait temps que l'on puisse choisir de revenir aux 40h payées 40h un jour et de se passer des ces RTT inutiles.

Mr.Nya

Et pourtant le pouvoir d'achat a nettement augmenté car les gains de productivité ont été conséquents grâce à l'investissement dans les machines-outils depuis les années 70-80.
Sinon, chaque secteur est différent et se baser sur des moyennes globales est peu pertinent. Cela ne permet pas de voir dans quels secteurs la situation des travailleurs et sociétés commerciales s'est améliorée ou détériorée. Sinon, un niveau de diplôme n'est pas un niveau de compétences. Les sociétés commerciales achètent des compétences, pas des diplômes. Ce n'est pas un hasard si l'âge du premier emploi stable a reculé à environ 27 ans. Les diplômés sortent généralement de leur cursus avec peu de compétences, compétences qu'ils ne peuvent acquérir que via l'expérience professionnelle, cette dernière demande du temps à acquérir, d'où l'instabilité lors des premiers emplois. Et c'est sans compter les diplômés qui se rendent compte qu'ils ne veulent pas bosser dans le secteur en question. J'ai quelques amis qui ont sauté sur l'occasion pour devenir chaudronnier ou électricien lors de la dernière décennie. Ils n'ont aucun diplômes, mais un salaire net à 4000€/net, tout simplement parce que ces secteurs manquent de main d'oeuvre et donc cette dernière est chère (aussi, les marges réalisées dans ces secteurs sont importantes, donc les salaires peuvent grimper plus facilement que dans un secteur comme l'hôtellerie-restauration où la concurrence est très importante).

Pour ma part, je vis bien mieux aujourd'hui qu'il y a 15 ans alors que mon net est quasiment deux fois inférieur. Non seulement j'ai ajusté mes dépenses et mon comportement, mais en plus le prix des biens que j'achète a grandement diminué.

natblue

Citation de: Leilei le 18 Janvier 2023, 07:59:55Attention à ne pas comparer de simples valeurs comme ça, avec plusieurs décennies d'écart pendant lesquelles la société a beaucoup changé.

Aujourd'hui, faire un master c'est presque le diplôme à minima, ce qui n'était pas le cas il y a 30 ans. Démocratiser l'accès aux études longues à fait baisser le niveau moyen. Il en résulte que le diplôme n'est plus aussi qualifiant et perd en valeur. Ceux qui font de l'enseignement dans les fac ne peuvent que constater le niveau déplorable de beaucoup d'étudiants. Même des fondamentaux tels que l'expression écrite ou les connaissances de base en physique et chimie ne sont pas acquis. Alors forcément, ça se répercute aussi sur les salaires.

Pensez aussi qu'il y a 30 ans, on n'était pas payé sur une base de 35h hebdomadaires. Sans parler du coût du travail, du marché de l'emploi, etc. Passer aux 35h couplées à des prélèvements sociaux exorbitants, c'était faire le choix d'un salaire plus faible que nos voisins européens. Il serait temps que l'on puisse choisir de revenir aux 40h payées 40h un jour et de se passer des ces RTT inutiles.

Si si je compare ce qui est comparable et j'ai pris la peine de réévaluer via des sites pro.

Je m'attendais à ce que l'on parle des 35 heures. Non la différence est tellement minime (deux jours par mois!) en comparaison du double de salaire que ça n' a rien à voir . De plus les 35 heures devait être sans changement de salaire donc... hors sujet.
les charges sociales? elles n'ont jamais été aussi basses. Toujours plus c'est ce que veulent les patrons. on aurait tous le smic qu'ils applaudiraient et trouveraient que c'est encore trop. les 3 millions de chômeurs depuis 1985 oui il y avait 10% de la population au chômage à ce moment là n'explique même pas cela.
le cout du travail est en plus  bien plus bas qu'en 1990!!

Quand au master qui permet la dévaluation sinon les profs/ MDC? A qui la faute? et je ne suis pas tout à fait d'accord je suis en milieu universitaire et les cours sont toujours aussi difficiles ce sont les évaluations qui le sont moins et surtout la manière de noter! donc a qui la faute? on n'ose plus mettre les gens dehors quand il en suivent pas et cela commence au collège.
le manque d'exigence qui est national et dans tous les secteurs. le niveau d'incompétences qui existent aujourd'hui et dans tous les secteurs, finira par nous retomber dessus.
et non le cout du travail en Europe est le même en allemagne il existe même des charges sociales plus élévés.

natblue

#4
Citation de: Mr.Nya le 18 Janvier 2023, 09:17:38Et pourtant le pouvoir d'achat a nettement augmenté car les gains de productivité ont été conséquents grâce à l'investissement dans les machines-outils depuis les années 70-80.
Sinon, chaque secteur est différent et se baser sur des moyennes globales est peu pertinent. Cela ne permet pas de voir dans quels secteurs la situation des travailleurs et sociétés commerciales s'est améliorée ou détériorée. Sinon, un niveau de diplôme n'est pas un niveau de compétences. Les sociétés commerciales achètent des compétences, pas des diplômes. Ce n'est pas un hasard si l'âge du premier emploi stable a reculé à environ 27 ans. Les diplômés sortent généralement de leur cursus avec peu de compétences, compétences qu'ils ne peuvent acquérir que via l'expérience professionnelle, cette dernière demande du temps à acquérir, d'où l'instabilité lors des premiers emplois. Et c'est sans compter les diplômés qui se rendent compte qu'ils ne veulent pas bosser dans le secteur en question. J'ai quelques amis qui ont sauté sur l'occasion pour devenir chaudronnier ou électricien lors de la dernière décennie. Ils n'ont aucun diplômes, mais un salaire net à 4000€/net, tout simplement parce que ces secteurs manquent de main d'oeuvre et donc cette dernière est chère (aussi, les marges réalisées dans ces secteurs sont importantes, donc les salaires peuvent grimper plus facilement que dans un secteur comme l'hôtellerie-restauration où la concurrence est très importante).

Pour ma part, je vis bien mieux aujourd'hui qu'il y a 15 ans alors que mon net est quasiment deux fois inférieur. Non seulement j'ai ajusté mes dépenses et mon comportement, mais en plus le prix des biens que j'achète a grandement diminué.


Citation de: Mr.Nya le 18 Janvier 2023, 09:17:38Et pourtant le pouvoir d'achat a nettement augmenté car les gains de productivité ont été conséquents grâce à l'investissement dans les machines-outils depuis les années 70-80.
Sinon, chaque secteur est différent et se baser sur des moyennes globales est peu pertinent. Cela ne permet pas de voir dans quels secteurs la situation des travailleurs et sociétés commerciales s'est améliorée ou détériorée. Sinon, un niveau de diplôme n'est pas un niveau de compétences. Les sociétés commerciales achètent des compétences, pas des diplômes. Ce n'est pas un hasard si l'âge du premier emploi stable a reculé à environ 27 ans. Les diplômés sortent généralement de leur cursus avec peu de compétences, compétences qu'ils ne peuvent acquérir que via l'expérience professionnelle, cette dernière demande du temps à acquérir, d'où l'instabilité lors des premiers emplois. Et c'est sans compter les diplômés qui se rendent compte qu'ils ne veulent pas bosser dans le secteur en question. J'ai quelques amis qui ont sauté sur l'occasion pour devenir chaudronnier ou électricien lors de la dernière décennie. Ils n'ont aucun diplômes, mais un salaire net à 4000€/net, tout simplement parce que ces secteurs manquent de main d'oeuvre et donc cette dernière est chère (aussi, les marges réalisées dans ces secteurs sont importantes, donc les salaires peuvent grimper plus facilement que dans un secteur comme l'hôtellerie-restauration où la concurrence est très importante).

Pour ma part, je vis bien mieux aujourd'hui qu'il y a 15 ans alors que mon net est quasiment deux fois inférieur. Non seulement j'ai ajusté mes dépenses et mon comportement, mais en plus le prix des biens que j'achète a grandement diminué.

le pouvoir d'achat à augmenter en 30 ans? certainement pas! c'est une catastrophe. et je parle en qualité de célibataire en catégorie A. je ne cumule pas deux salaires.
Le pouvoir d'achat à augmenté d'une manière- artificielle et c'est d'ailleurs pour moi une des causes des baisses de salaires : les femmes au foyer sont devenues "actives" ramenant un deuxième salaire ce qui a permis d'augmenter le pouvoir d'achat du ménage.
Qui pourrait faire vivre 4 personnes avec son salaire aujourd'hui ? et en plus acheter une maison sans héritage? posez vous la question. c'était le cas dans les années 70/80 aujourd'hui un ménage moyen a du mal avec deux salaires et deux enfants pourquoi?
Deux ouvriers pouvaient construire leur maison dans les années 80 (début)et cela malgré une inflation à plus de 10%.
on empruntait sur 15 ans aujourd'hui sur 30! voir 40!

Bien sûr que la globalité est pertinente cela n'exclus pas quelque secteur épargné c'est le cas du secteur aérien ou un ingénieur débutant débute à 4000 euros.
et oui il y a une forte demande dans les métiers que vous avait citer du coup, l'offre et la demande ont pour conséquences une augmentation de salaire et tant mieux.

"Sinon, un niveau de diplôme n'est pas un niveau de compétences" A bon on se demande pourquoi in fait des études alors!

Non sérieusement bien sur que les diplômes ont une signification (à conditions de ne pas avoir triché sur son cv).
et évidemment l'exigence depuis 40 ans des entreprises qui demandent toujours plusieurs années d'expériences pro... sauf qu'il faut bien commencer à un moment. tout dépend ce que vous entendez par compétences.

et si vous vivez mieux maintenant tant mieux pour vous mais ce n'est pas le cas de la majorité des gens. je ne parle pas de ceux qui ont hérité et ont pu acheter leur maison/appartement voire plus...
Mon frère et moi avons faite des études alors que nos parents sont sortis avec un BEPC. Mes parents ont fait construire une maison, vers 30 ans sur plan d'architecte et 800 mètre carré de terrain. Mon frère a été propriétaire à plus de 40 avec un un endettement sur 23 ans avec un bac plus trois. je ne suis pas propriétaire habitant paris depuis 27 ans avec un enfant à charge, je suis en HML depuis 27 ans n'ayant pas les moyens d'acheter. avec un bac plus 5. nous n'avons pas hérité. voilà la réalité. et pour nos enfants et ceux qui m'entourent malgré des études longues les salaires ont tellement bas que depuis plus de 5 ans il est impossible pour eux d'acheter même célibataire sans enfant.
Je parle aussi des jeunes qui sortent maintenant dont l'avenir s'annonce sombre : salaire bas, plus d'avantages, retraite reculée...
Il suffit devoir combien sont payé nos enfants et ne croyez pas que l'héritage va suffir non non vous savez comme moi qu'une maison/appartement cela s'entretient et ce n'est pas avec un salaire bas et une retraite inexistante qu'il ont pouvoir  garder ce pour quoi nous nous sommes battus.

Mr.Nya

Oui, vous pouvez consulter les chiffres de l'INSEE depuis les années 70. C'est sans appel. Le pouvoir d'achat a encore augmenté l'an dernier d'ailleurs. Cela dit, il augmente moins depuis 10 ans qu'auparavant. Et ce n'est pas artificiel, il n'y a qu'à regarder l'évolution du panier des ménages.

"Qui pourrait faire vivre 4 personnes avec son salaire aujourd'hui ? et en plus acheter une maison sans héritage?"
Plus de gens que dans les années 70-80 en tout cas. Le taux de propriété augmente en France depuis les années 70 car l'accès à la propriété est plus simple qu'avant.
Les gens qui empruntent sur 30-40 ans sont irresponsables. J'ai acheté seul sur un emprunt de 10 ans. Le problème de certaines personnes c'est qu'elles n'ajustent pas la structure de leurs dépenses, notamment les dépenses de loisir (cinéma, sport en club, restaurant, confiseries,...). Mais globalement, nous avons appris de nos aînés et nous épargnons mieux. Je viens d'une famille de paysans et mineurs, et mes aînés ont connu des galères que jamais nous n'avons connu.

Vous faites des études pour acquérir des savoirs, pas des compétences. C'est l'objectif, et cela est historiquement la fonction des études supérieures. L'université est historiquement un lieu de loisir destiné aux études.
Les compétences s'acquièrent via l'expérience professionnelle, de l'apprentissage ou des formations professionnelles. Les savoirs-faire ne s'acquièrent pas à l'université. Donc faut arrêter avec la logique des diplômes, c'est cette logique qui a poussé trop de jeunes vers les études supérieures alors que les besoins des sociétés commerciales n'allaient pas dans ce sens.

Bah la majorité des gens vivent mieux que leurs parents. C'est juste qu'à lire les journaux, regarder les divers médias,... on nous vend une société anxiogène. Et ça colle bien au fonctionnement de notre cerveau: il prête plus attention à ce qui ne va pas qu'à ce qui va, c'est un moyen de se prémunir. Du coup, il faut savoir mettre de la perspective pour regarder la grande image.

Les salaires sont "bas" dans les secteurs où il y a trop d'offre de travail, donc trop de travailleurs.
Et globalement, ils sont loin d'être bas si on regarde le "coût employeur". Pour rappel, le salaire c'est ce que paie l'employeur pour la production de son employé, ce n'est pas ce que perçoit le salarié sur son compte en banque. Toutes les cotisations sociales sont une épargne forcée sur laquelle les travailleurs n'ont aucun pouvoir vu que c'est géré de manière autoritaire par l'Etat. Il faudrait mettre en avant la liberté des travailleurs à choisir leur modalité d'épargne. Perso, au lieu de toucher 1600€ par mois j'en toucherai presque 4000. Et 4000€/mois, c'est loin d'être un salaire bas.

natblue

Citation de: Mr.Nya le 20 Janvier 2023, 09:01:12Oui, vous pouvez consulter les chiffres de l'INSEE depuis les années 70. C'est sans appel. Le pouvoir d'achat a encore augmenté l'an dernier d'ailleurs. Cela dit, il augmente moins depuis 10 ans qu'auparavant. Et ce n'est pas artificiel, il n'y a qu'à regarder l'évolution du panier des ménages.

"Qui pourrait faire vivre 4 personnes avec son salaire aujourd'hui ? et en plus acheter une maison sans héritage?"
Plus de gens que dans les années 70-80 en tout cas. Le taux de propriété augmente en France depuis les années 70 car l'accès à la propriété est plus simple qu'avant.
Les gens qui empruntent sur 30-40 ans sont irresponsables. J'ai acheté seul sur un emprunt de 10 ans. Le problème de certaines personnes c'est qu'elles n'ajustent pas la structure de leurs dépenses, notamment les dépenses de loisir (cinéma, sport en club, restaurant, confiseries,...). Mais globalement, nous avons appris de nos aînés et nous épargnons mieux. Je viens d'une famille de paysans et mineurs, et mes aînés ont connu des galères que jamais nous n'avons connu.

Vous faites des études pour acquérir des savoirs, pas des compétences. C'est l'objectif, et cela est historiquement la fonction des études supérieures. L'université est historiquement un lieu de loisir destiné aux études.
Les compétences s'acquièrent via l'expérience professionnelle, de l'apprentissage ou des formations professionnelles. Les savoirs-faire ne s'acquièrent pas à l'université. Donc faut arrêter avec la logique des diplômes, c'est cette logique qui a poussé trop de jeunes vers les études supérieures alors que les besoins des sociétés commerciales n'allaient pas dans ce sens.

Bah la majorité des gens vivent mieux que leurs parents. C'est juste qu'à lire les journaux, regarder les divers médias,... on nous vend une société anxiogène. Et ça colle bien au fonctionnement de notre cerveau: il prête plus attention à ce qui ne va pas qu'à ce qui va, c'est un moyen de se prémunir. Du coup, il faut savoir mettre de la perspective pour regarder la grande image.

Les salaires sont "bas" dans les secteurs où il y a trop d'offre de travail, donc trop de travailleurs.
Et globalement, ils sont loin d'être bas si on regarde le "coût employeur". Pour rappel, le salaire c'est ce que paie l'employeur pour la production de son employé, ce n'est pas ce que perçoit le salarié sur son compte en banque. Toutes les cotisations sociales sont une épargne forcée sur laquelle les travailleurs n'ont aucun pouvoir vu que c'est géré de manière autoritaire par l'Etat. Il faudrait mettre en avant la liberté des travailleurs à choisir leur modalité d'épargne. Perso, au lieu de toucher 1600€ par mois j'en toucherai presque 4000. Et 4000€/mois, c'est loin d'être un salaire bas.
vous voulez dire cela?

https://www.insee.fr/fr/outil-interactif/5367857/details/30_RPC/31_RNP/31H_Figure8

il y a une nette diminution du pouvoir d'achat depuis 1960...
et 2023 s'annonce record

je vous invite aussi à regarder ceci/

très parlant du pouvoir d'achat de l'immobilier.
https://www.immobilier-danger.com/Courbe-de-Friggit-024.html

Mr.Nya

Oui, l'INSEE le montre très bien, le pouvoir d'achat a diminué sur la période 79-85 et 2011-2013. Sinon, il a globalement augmenté: https://www.insee.fr/fr/statistiques/2385829
Ce n'est évidemment pas égal selon le secteur d'activité. Mais rien que chez les ouvriers, le salaire moyen a beaucoup augmenté. Et on a constaté que les fils d'ouvrier avaient plus de chances de ne pas devenir ouvrier que de rester dans la même classe sociale. Le phénomène dit de "reproduction sociale" n'est plus aussi important qu'il a pu l'être.


Oui, l'immobilier a augmenté. Et pour la période des années 2000 on sait que c'est surtout à des bulles spéculatives liées aux investissements/subventions des États, notamment par les USA, l'Irlande et l'Espagne. Et cela a été la cause première de la crise de 2008. Nos enseignants en sciences économique et sociale nous l'avaient annoncé vers 2003-2004.
Mais globalement, le taux de propriété est passé d'environ 40% dans les années 70, à environ 60% aujourd'hui. Donc l'accès à la propriété est devenu plus aisé par rapport à nos aînés malgré l'augmentation des prix.

D'une manière générale, la situation s'améliore pour énormément de gens comparativement aux décennies d'après guerre. Rien n'est jamais garanti pour le futur, mais on peut clairement dire que le climat anxiogène généré par les partis politiques et les médias depuis des décennies est en grande partie déconnecté de la réalité.

natblue

#8
Citation de: Mr.Nya le 23 Janvier 2023, 11:08:04Oui, l'INSEE le montre très bien, le pouvoir d'achat a diminué sur la période 79-85 et 2011-2013. Sinon, il a globalement augmenté: https://www.insee.fr/fr/statistiques/2385829
Ce n'est évidemment pas égal selon le secteur d'activité. Mais rien que chez les ouvriers, le salaire moyen a beaucoup augmenté. Et on a constaté que les fils d'ouvrier avaient plus de chances de ne pas devenir ouvrier que de rester dans la même classe sociale. Le phénomène dit de "reproduction sociale" n'est plus aussi important qu'il a pu l'être.


Oui, l'immobilier a augmenté. Et pour la période des années 2000 on sait que c'est surtout à des bulles spéculatives liées aux investissements/subventions des États, notamment par les USA, l'Irlande et l'Espagne. Et cela a été la cause première de la crise de 2008. Nos enseignants en sciences économique et sociale nous l'avaient annoncé vers 2003-2004.
Mais globalement, le taux de propriété est passé d'environ 40% dans les années 70, à environ 60% aujourd'hui. Donc l'accès à la propriété est devenu plus aisé par rapport à nos aînés malgré l'augmentation des prix.

D'une manière générale, la situation s'améliore pour énormément de gens comparativement aux décennies d'après guerre. Rien n'est jamais garanti pour le futur, mais on peut clairement dire que le climat anxiogène généré par les partis politiques et les médias depuis des décennies est en grande partie déconnecté de la réalité.

Sérieusement? votre graphique comme le mien montre que le pouvoir d'achat a diminué (une diminution de l'augmentation du pouvoir d'achat annuel, on ne lis pas de la même façon) ce n'est parce que les salaire augmentent (encore heureux) que le pouvoir d'achat augmente! les prix aussi augmentent! si on lisse la courbe ont voit très nettement que l'augmentation du pouvoir d 'achat a diminué avec une stagnation sur les dix dernières années environ. Ce qui est totalement biaisé selon moi car les secteur de pointe masque la réalité de la totalité des salaires.

quand à l'augmentation des 20 % du taux de propriété c'est aussi biaisé:
- héritages ou aide diverses par les proches
- prêt à taux zéro
- allongement de la durée des crédits
- double salaire

dans les fait les ménages les plus modestes ont beaucoup de difficultés à accéder à la propriété depuis les années 2000.

Cela va stagner et si les salaires continuent à être aussi bas voire chute les gens ne pourront plus assurer l'entretien de leur propriété.

De plus on considère comme propriétaire une personne qui n' a plus de crédit.

combien sur les 60% sont en cours de crédit? et parfois à vie?

Mr.Nya

Le graphique montre que le pouvoir d'achat a augmenté excepté dans les périodes que j'ai donné. Il a juste augmenté moins fortement selon les périodes, mais ça reste une augmentation du pouvoir d'achat. Si vous ne savez pas lire le graphique, je ne peux rien pour vous.

Ce n'est pas biaisé, c'est juste un constat empirique. Grâce à ces mécanismes socioéconomiques, l'accès à la propriété est devenu plus facile qu'avant.
Les salaires ne sont pas bas, ce sont les cotisations et autres prélèvements obligatoires qui sont trop élevés et diminuent l'épargne disponible des ménages et des sociétés commerciales. La France a une fiscalité lourde, et les travaux en sciences économiques et sociales montrent que cela génère une forte inertie. Le modèle social français a un coût, et ça se voit sur notre fiche de salaire tous les mois. Si vous touchiez l'intégralité de votre coût employeur, tout irait mieux. Par contre, il vous faudrait gérer vos modalités d'épargne et d'assurance seule.

"combien sur les 60% sont en cours de crédit?"
100% justement, puisque l'on considère comme propriétaire une personne qui n'a plus de crédit. Donc cette statistique est destinée à augmenter les prochaines années/décennies.
Je suis propriétaire, je n'ai pas hérité, je n'ai qu'un salaire à disposition et j'ai fait un crédit sur 10 ans. J'ai adapté mon comportement au monde dans lequel je vis pour y arriver, en bon animal qui cherche un maximum à obtenir un maximum de confort. Mes parents ont conçu ma soeur et moi après être devenus propriétaires. Ils ont évité de "mettre la charrue avant les boeufs". J'ai fait comme eux.

Cellalouse

Bonjour,
Vos échanges sont enrichissants mais il me paraît difficile de généraliser sur des cas particuliers en prenant un statut professionnel propre ou une situation personnelle.

Ce que j'ai appris par ailleurs, c'est que le niveau de vie actuel des retraités est supérieur à celui des actifs, et c'est la 1ère fois dans l'histoire; certes il y aura toujours des cas particuliers de retraités très pauvres mais c'est bien chez les plus jeunes (tranche des 20/24 ans) que le taux de pauvreté est le plus élevé, de 3 fois supérieur à celui des séniors (tranche 60/69 ans).
C'était l'inverse dans les années 70.

upje

Citation de: Mr.Nya le 24 Janvier 2023, 10:36:02Le graphique montre que le pouvoir d'achat a augmenté excepté dans les périodes que j'ai donné. Il a juste augmenté moins fortement selon les périodes, mais ça reste une augmentation du pouvoir d'achat. Si vous ne savez pas lire le graphique, je ne peux rien pour vous.

Force est de constater que ce que vous écrivez est inexact.
Cette courbe est un trompe l'œil puisqu'elle est en volume... sur tous les ménages et les entreprises individuelles. C'est un indicateur macro-économique.

Alors oui, le pouvoir d'achat de Bernard Arnault se porte bien et celui de Liliane Bettencourt pète la forme. :o

Mais pourriez-vous nous expliquer pourquoi le taux de pauvreté est aussi haut ? https://www.insee.fr/fr/statistiques/5759045

Nous constatons tous l'explosion des prix particulièrement sur l'alimentaire (sauf vous peut-être qui attendez les interprétations du MEDEF) ?

Je serais aussi intéressé par la manière dont vous expliquez l'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires malgré une inflation régulière, particulièrement partie en flèche cette année, la stagnation des rémunérations hormis des augmentations anecdotiques du point d'indice en 10 ans, et donc le recul des rémunérations si on y intègre l'inflation ?

Soit les fonctionnaires ont le pouvoir de multiplication des euros (et je ne l'ai personnellement pas donc merci de me filer le tuyau... de poêle), soit les fonctionnaires ont des réductions de 10 à 20 % dans les magasins (et je n'ai pas la carte de reduc' non plus). :'(

L'accès à la propriété est en recul depuis 15 ans et les durées de crédit s'allongent sans cesse : on passe parfois à 25 ans mais tout va bien.
On est obligé de faire des réglementations pour éviter l'explosion des loyers dont la part pour les locataires augmentent sans cesse.

Êtes-vous au courant que certains de vos compatriotes dorment dans leur véhicule malgré un emploi ?
De plus en plus renoncent à se chauffer, alors bien sûr un col roulé ferait l'affaire d'après certains mais nous sommes nombreux à ne pas trouver la solution totalement satisfaisante.

Votre commentaire reste intéressant, tant mieux pour vous si votre situation est favorable mais on se dit à vous lire qu'il n'y a pas que les politiques et les médias qui soient déconnectés...

Cdlt

Mr.Nya

Je l'avais signalé plus haut hein...
"Ce n'est évidemment pas égal selon le secteur d'activité. Mais rien que chez les ouvriers, le salaire moyen a beaucoup augmenté. Et on a constaté que les fils d'ouvrier avaient plus de chances de ne pas devenir ouvrier que de rester dans la même classe sociale. Le phénomène dit de "reproduction sociale" n'est plus aussi important qu'il a pu l'être."
Donc c'est exact.

"Taux de pauvreté monétaire", c'est une valeur relative, pas absolue. Et vous constaterez que très logiquement ce sont avant tout les chômeurs et les inactifs qui sont surreprésentés (j'ai du mal à comprendre ce que font les "enfants" dedans. Et à mon avis, on trouvera un paquet d'immigrés dans le lot dans la mesure où ils n'ont pas exactement les mêmes droits que nous. On peut y mettre toutes les personnes au RSA. Et les personnes qui sont à temps partiel. Une personne seule au SMIC à temps plein aura nécessairement au-dessus de ce seuil. Pareil pour un couple à temps plein.
Et effectivement Cellalouse, on constate que les retraités sont sous représentés par rapport aux autres catégories. C'est la logique du modèle par répartition qui fait ça puisqu'elle fait reposer les pensions sur les actifs, donc ces derniers voient leur capacité d'épargne limitée. Comme les gains de productivité ces dernières années sont un peu moins importants ces derniers temps, le ratio cotisants-retraités pèse plus sur les travailleurs que les décennies précédentes. Le modèle par répartition est fonctionnel si la démographie est dynamique avec un taux d'emploi élevé ou si les gains de productivité sont importants. A cet égard, on aurait tout intérêt à imiter le modèle mixte luxembourgeois dans les prochaines années. Cela garantirait des pensions minimales, tout en ayant la possibilité de voir l'épargne fructifier dans la mesure où le rendement du capital est globalement supérieur à l'inflation.

Oui, si on va au supermarché, j'imagine que les prix ont fortement augmenté. Perso, chez les producteurs en direct c'est stable. L'augmentation est légère.

Par les changements automatiques d'échelon, puis par les changements de grade ou de corps.
Et oui, j'ai le "pouvoir" de multiplication des euros. Via mon PEA pour commencer (dividendes taxés à 17%), et ensuite via un "compte titres" avec dividendes taxés à 30%. Comme je l'ai signalé, le rendement du capital est supérieur à l'inflation, donc il est nettement plus intéressant de faire fructifier son épargne que de la laisser "dormir". C'est sans compter les possibilités de spéculation. En plus, avec les téléphones "intelligents", on peut programmer des applications pour qu'elles le fassent sans trop de problèmes.
A cet égard, les fonctionnaires sont logés à la même enseigne que les salariés du privé.
C'est ce qui fonctionne le mieux et ce n'est pas un privilège uniquement réservé aux grands propriétaires.
Sinon, les fonctionnaires ont accès à la CASDEN avec des taux d'intérêts extrêmement avantageux.

L'INSEE observe au contraire une augmentation de l'accès à la propriété avec une stagnation des locataires: https://www.insee.fr/fr/statistiques/3676698?sommaire=3696937
Et les données Eurostat parlent de 65% environ au lieu de 57-58%.
On peut acheter un bien peu cher pour commencer. Perso, j'ai commencé tôt avec un petit appart à 20000€. En moins de 10 ans il était remboursé et ensuite vous accumulez pour un plus gros bien immobilier.
Il faut aussi savoir être raisonnés dans nos choix. Vouloir directement un bien à 100000-150000€ n'est pas forcément un choix très rationnel quand il faut aussi compter les coûts d'assurance, les travaux et les provisions sur charges futures (notamment pour la salle de bain qui est la pièce qui tend à se dégrader le plus rapidement).
Pour ma part, j'ai fait le choix de ne pas avoir de voiture. Je suis en campagne, je pédale ou je marche. C'est autant de coûts dont je m'affranchis et donc autant d'épargne disponible.

Je suis conscient que des gens préfèrent vivre à Paris, Lyon,... qu'ailleurs malgré des revenus modestes, voire faibles. Ce n'est la faute de personne s'ils font ce choix. Y'a des gens qui vivent dans le sud-est des USA, dans des zones régulièrement dévastées par des cyclones et des ouragans. D'autres à côté de volcans actifs. Nous sommes des animaux nomades et semi-nomades initialement. La tendance est d'aller là où les risques sont les moins importants. A un moment, faire reposer sur le collectif des choix individuels, ça présente des limites.  Cela finit par agacer ceux qui font des choix moins risqués. Cela finit par générer des tensions sociales comme on en connaît et que des chaînes comme CNews relaient et amplifient.
Pour ma part, quand une personne qui est catégorie A, médecin,... me dit qu'elle galère, je fais un rapide calcul et je constate surtout que ses choix de vie sont la cause première de sa galère.
Pour faire simple: si une personne au SMIC épargne 200€ par mois et qu'une autre "s'endette" de 100€ par mois (en considérant qu'aucune des deux ne souffre de troubles cognitifs/handicaps), je constate qu'une de ces deux personnes fait de meilleurs choix que l'autre. C'est peut-être violent à dire, mais d'un point de vue (neuro)biologique et de la psychologie cognitive et comportementale, c'est plutôt juste.

Cellalouse

#13
Bonjour,
Tout se discute..
Acheter petit au départ pour prendre plus grand ensuite, ça n'est pas forcément la meilleure solution non plus, le prix de l'immobilier ne cesse d'augmenter donc si on fait une plus-value sur la vente, on se retrouve aussi à payer plus cher le bien suivant, et s'il est plus grand, c'est re-crédit, et des frais de notaire à nouveau, sans compter les frais éventuels de réno/déco à effectuer.
Sinon, je suis d'accord qu'on a les besoins qu'on se créé, c'est certain, il y a cependant un paramètre qui entre en ligne de compte, c'est le paramètre "Personne(s) à charge", et notamment les enfants, et plus ils sont grands, plus ils coûtent... ça n'est pas une légende et les aides diverses ne font pas tout, surtout pour les études supérieures avec besoin de logement..

Mr.Nya

On peut effectivement en discuter, et prendre encore plus de paramètres.
Je me répète en reformulant: la sédentarité n'est pas le mode de vie initial des humains. Et il me semble bien que les sciences médicales nous alertent régulièrement sur les problématiques liées à la sédentarité en terme de santé. Pour beaucoup d'entre nous, dans nos labos, nous en entendons parlé via les programmes scolaires. Du coup, oui, j'ai acheté petit à Lille, j'ai fait une plus-value, et je me suis barré de Lille. Tout simplement parce que les grandes agglos, c'est crevant. Pendant la vingtaine, ça va, mais plus on avance en âge, moins c'est rationnel de s'y fixer. Résultat: le m² est bien moins cher.
Le changement, sortir des routines, c'est plutôt conseillé par la psychologie cognitive et comportementale. Cela stimule le cerveau, permet d'éviter les coups de déprime chroniques qui peuvent mener à la dépression (et vu le nombre de collègues que j'ai rencontré qui végètent et dépriment en seulement 10 ans, la mobilité des fonctionnaires devrait être plus mise en avant, comme à l'armée, ce qui pourrait aussi inviter à diminuer la durée de travail des fonctionnaires avant la retraite).

Oui, mais les personnes à charge on choisit de les avoir. Je suis favorable à une application plus stricte du droit des enfants, ce qui implique que des parents qui n'ont pas les moyens de les garantir doivent finir devant un juge. On limitera grandement la problématique liée à la parentalité. Et d'un point de vue de l'écologie, ce n'est pas indécent: moins d'individus, c'est moins de besoin de production, moins de besoin d'anthropisation des espaces et de transformation de la matière. D'une certaine manière, la nouvelle transition démographique souhaitable c'est la diminution de la population, donc l'allègement de la capacité de charge pour notre environnement.
Pour mes études, je n'ai pas eu le choix, il fallait que j'ai un job à côté (vacances et weekend). Demander aux contribuables, notamment les célibataires sans enfants, de payer pour ceux qui en font, ce n'est pas juste. D'ailleurs, d'une manière générale, les célibataires sans enfants paient plein pot les politiques natalistes sans en recevoir de contrepartie. Et cette frange de la population tend à croître. Les mouvements socio-politiques "childfree" ont aussi des revendications qu'il faudra bien écouter un jour.