Malaise chez les collègues IT

[Otemohu]

Bonjour,

Sans doute déjà évoqué plusieurs fois dans le passé mais qui a peut-être plus d'impact encore aujourd'hui suite au COVID et l'avènement du télétravail.
Des collègues IT (mais pas qu'eux) se plaignent d'un malaise dans le labo. C'est une UMR avec le CNRS et deux autres tutelles dont une Université. Le malaise est lié à l'engagement dans les métiers de ces agents et ils le comparent à celui d'autres collègues.Les rémunérations ne sont pas les mêmes (entre agents de tutelles différentes) mais à statut différent, les engagements professionnels de chacun est très différent.

Alors qu'un agent ITA va passer beaucoup de temps et s'engager fortement dans ses missions, il verra d'un très mauvais oeil qu'un collègue, parfois plus haut gradé (IE ou IR par exemple), ne s'engagera pas à la hauteur des missions de son corps. La prise de responsabilité (pilotage de projet, d'une équipe, responsabilité d'une plateforme, etc..) d'un IR sera parfois très inégale entre collègue.

J'essaie de tempérer et d'indiquer qu'il ne faut pas se comparer aux autres sans quoi ils en deviendraient malades et aigris. Certains ont une conscience professionnelle que d'autres n'ont manifestement pas et ça créé des malaises dans la communauté. Les responsables ne semblent pas du tout être sensible à cela et vont au contraire avoir tendance à charger la barque des collègues qui sont moteurs et engagés plutôt qu'à ceux qui vont répondre qu'ils n'ont pas le temps, qu'ils ne sont pas disponible alors que ce n'est pas tout à fait vrai. En tant que représentant des IT, j'ai déjà alerté sur ce point, sans que ça n'est aucune considération et action dans l'unité, cette dernière étant embourbée dans d'autres problèmes administratifs importants.

Les collègues IT pensent (et je partage en partie leur inquiétude) que le télétravail, qui certes a des avantages (je le pratique également moi même) a causé de gros dégâts, chez les personnels permanents et surtout les Doctorants, Post-Doc et CDD plus généralement car il n'est pas "régulé". Le télétravail est accepté à tout va par les responsables et la direction de l'unité, sans aucune question ni contrôle sur le travail effectué par l'agent sur son lieu de télétravail. Encore une fois, les personnes qui auront un minimum de conscience professionnelle effectueront des tâches professionnelles sur leur lieu de télétravail alors peut-être que d'autres, moins sollicités car "toujours occupés", pourront vaquer à leur occupation privée, sans aucun problème.

Ces infos ne me sont pas parvenus lors de nos réunions "officielles" mais plutôt par des échanges informels autour d'un thé ou lors des repas. Je ne rendais pas compte de l'ampleur des dégats.
Peut-être est-ce un malaise général qui est également rencontré dans d'autres unités, structures ? Vos avis et témoignages sont les bienvenus.

Bel été à tou(te)s,

[Proton]

De manière générale, il est extrêmement difficile de juger correctement de la quantité de travail fournie par les collègues.
C'est du ressort de la hiérarchie, d'estimer si les agents remplissent leurs missions.

Il y a souvent des éléments dont seuls les supérieurs ont connaissance : une fonction particulière, une délégation administrative, une situation de handicap... les collègues et les représentants du personnel n'ont pas à avoir connaissance de tous les détails des conditions d'exercice d'une personne.

Cela fait presque trente ans que je travaille dans des labos et j'ai parfois été surpris d'apprendre ce qu'impliquait la position de certains agents...

La seule question qui se pose est celle de la responsabilité commune : si à deux, vous devez remplir une tâche et que le second ne fait pas sa part du travail, il y a un souci dont il faut discuter un peu.

Pour les rémunérations, il n'y a rien à faire, à part soutenir les syndicats qui revendiquent une amélioration et une harmonisation des primes et salaires. Selon l'administration pour laquelle on s'est engagé, il y a des variations, c'est ainsi. Il m'est arrivé de travailler dans des structures où, pour les mêmes fonctions et niveau, certains gagnaient le double de moi !

En quoi les jalouser pourrait bien améliorer ma propre situation ?

L'expérience m'amène à croire qu'il faut tracer sa route, saisir les opportunités qui s'offrent à nous et trouver le moyen de faire des choses qui nous plaisent.

Ne vous laissez pas abattre et restez positifs !
Comme pour tous les autres domaines de la vie, posez-vous la question savoir quels sont vos objectifs (de quoi avez-vous vraiment envie ?), puis définissez ce qu'il est nécessaire de mettre en œuvre pour y arriver.
Vous verrez alors que la quantité d'argent que gagne untel ou son engagement, à lui, dans son travail, ne font absolument pas partie de l'équation.

Bon courage !