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BIATSS / Temps de travail / Cour des Comptes

Démarré par mg67, 11 Janvier 2024, 22:36:12

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PSA

Merci pour l'info.

Ca reste un serpent de mer, basé sur des calculs théoriques - souvent au doigt levé - et sans réelle mesure sur le terrain. La seule et unique manière de vérifier le temps de travail reste le pointage.
Et là, on aura une multitude de situation, entre ceux à qui ont va pas surveiller les heures (et qui souvent font plus) et ceux qui sont policés (interdiction d'arriver en retard et de faire des heures sup), ceux qui sont en bureau et ceux qui sont en mission sur le terrain, et j'oublie un tas de cas, on aura beaucoup de mal à en tirer une généralité.

Et c'est faux de dire que ça résolvera la sous dotation en personnel : si on doit être 5 à un moment donné, ce n'est pas équivalent à 4 qui feront plus d'heures. Ou alors on adapte le système (l'année universitaire et scolaire) en fonction du nombre de personnel disponible, ce qui revient à considérer qu'il manque du monde.

Enfin bon, si il y a une reconnaissance que cela doit s'accompagner d'" un chantier plus large sur l'attractivité de ces métiers», on aura pas tout perdu...

Leilei

Même avec le pointage, il faut être honnête et reconnaître que notre nombre très importants de jours de congés (auxquels peuvent s'additionner les récupérations d'heures supplémentaires) font que nous travaillons assez peu dans les universités comparé à la majorité des travailleurs. Rien qu'avec nos collègues du CNRS : moins d'heures hebdomadaires et plus de congés pour nous.

mg67

Je joins la réponse de Mme Borne au rapport de la Cour des Comptes :

https://www.ccomptes.fr/fr/documents/67982

On y trouvera également en annexe un tableau comparatif des RIFSEEP et des écarts à combler vers la convergence interministérielle... Mme Borne répond bien que si on travaille plus, le fossé vers la convergence sera comblé en contrepartie. Commentaire personnel : mdr... je n'avais pas ri autant depuis longtemps !

Leilei

J'échange 20 jours de congés par an pour 500€/mois d'IFSE en plus sans aucune hésitation.

Merci pour ce document. C'est très intéressant. Je me rends compte que mon IFSE d'ASI à l'université de Lorraine est de 165€/mois inférieure à la moyenne. Alors qu'on m'a toujours dit que nous étions bien lotis dans cette université...

siouxsie

J'avais vu cet article qui m'a mise de très mauvaise humeur... ou comment pointer du doigt les "privilèges" de ces salauds de BIATSS! ;D 
Dans mon université, nous sommes à 36h15 par semaine depuis des lustres.
Depuis septembre 2022, on nous a demandé de faire un choix :
- soit de conserver le régime dérogatoire de congés à 52 jours (25 jours de congés annuels / 2 jours de fractionnement / 25 RTT),
- soit d'opter pour le nouveau régime de congés à 43 jours (25 jours de congés annuels / 2 fractionnements / 16 RTT). Dans ce cas, une majoration de la rémunération est appliquée en contrepartie du rachat de 9 jours de RTT par l'établissement (catégorie A : 202,50 € brut par mois / catégorie B : 135,00 € brut par mois / catégorie C : 112,50 € brut par mois). Les nouveaux "arrivants" n'ont pas le choix et sont automatiquement à 43 jours.

Comme nous ne pouvons pas nous faire payer d'heures supp, nous sommes obligés de récupérer nos heures. Sans compter que si nous souhaitons faire des heures d'enseignement, nous devons poser des congés !

Croyez en mon ras le bol d'être jugée comme une privilégiée avec un salaire de misère et jetée en pâture à la vindicte populaire dans le magazine Capital !


Ayache

Bonjour
Il y a bien pire comme traitement. A  l'École Nationale des Arts et Métiers ENSAM on s'est vu imposer un nouveau règlement intérieur en pleine période du COVID, qui stipule que nous sommes passés au 35h pour 25 jours de congés effectifs. Pour pouvoir suivre le calendrier scolaire, 2 choix nous sont proposés soit avoir 25 jours de congés + 20 jours de RTT pour un temps de travail hebdomadaire de 38h17, soit 25 jours de congés + 25 RTT pour un temps de travail de 39h14.
Nous sommes donc passé de 37h15 hebdomadaire avec 53jrs à l'un ou l'autre des 2 régimes proposés. Donc entre l'augmentation du temps de travail et la réduction du nombre de jours de congés on a perdu l'équivalent de 14 jrs de congés SANS AUCUNE compensation financière et contre l'avis du personnel et des ces représentants.
Ca donne une idée de la considération qu'a cet établissement pour ses agents BIATSS. Je n'ai qu'un conseil à vous donner...NE VENEZ PAS DANS CETTE ECOLE 

Cellalouse

#7
Bonjour.

Alors là, je tombe des nues!

Je savais que dans les mairies et autres collectivités territoriales, les 35h/semaine n'étaient pas effectives pour certains, mais j'ignorais que cela touchait également le secteur de l'enseignement!?

En EPLE, point de faveur de la sorte, le calcul des horaires ne fait l'objet d'aucun avantage pour les personnels  administratifs, ouvriers et techniques, leur temps de travail est annualisé pour s'adapter aux besoins de service. Les horaires sont à minima de 40h/semaine pour être présent au maximum durant les 36 semaines de temps scolaire.
En laboratoire, par exemple, beaucoup d'agents font l'horaire plafond de 43h/semaine + une dizaine de jours durant les vacances scolaires.
Ils "bénéficient" de 14 semaines de vacances qui se "paient", autant au niveau familial que physiquement, on voit ainsi nombre d'agents contraints de prendre des temps partiels pour voir leurs enfants et/ou ménager leur santé.

Je trouve, c'est personnel, que faire 38 ou 39h semaine pour avoir 9 ou 10 semaines de congés est un bon compromis entre nécessité de service et qualité de vie.


Slyve38

Bon aprés EPLE ça reste EPLE....c'est tranquillou comme on dit !

Cellalouse

#9
Ouais, super tranquillou, comme partout!

On s'étonne d'autant plus de ne pas avoir bénéficié des privilèges de nos pères....

Plus sérieusement, et si je suis bien votre raisonnement: plus la charge de travail est importante, moins on doit faire d'heures.. c'est étrange..

fabienclanche

#10
Je peux comprendre qu'abroger ces petits avantages puisse irriter et stigmatiser les personnels non-enseignants.
Cela dit, il n'y a aucune raison que notre temps de travail annualisé et le volume de jours de congés ne respectent pas le cadre légal qui s'applique aux 3 versants de la fonction publique. A mon sens, rien ne le justifie. Même s'il faut reconnaître que, durant les périodes de pauses pédagogiques, l'activité dans les composantes de formation est plus faible que dans les laboratoires.

D'une manière générale, le MESR a beaucoup trop de spécificités qui sont finalement contre-productives et néfastes pour le personnel. On peut citer en premier lieu le faible régime indemnitaire rendant nos métiers peu attractifs. Une refonte de la structuration des grilles indiciaires me permet aussi important afin d'envisager enfin un décloisonnement et des passerelles interministérielles.

Selon les universités et les métiers de chacun, je suppose que le contrôle du temps de travail des personnels non-enseignants se fait de manière plus ou moins stricte. Penser que la mise en place généralisée de ces systèmes de pointeuses permet d'améliorer l'efficacité de l'Université me paraît une hérésie et va à l'encontre du changement des rapports que les français ont au travail.

Je retiens de ce déféré que le gouvernement est conscient de nos faibles rémunérations, espérons que des actions concrètes soient déployées !


laurisa

Citation de: mg67 le 12 Janvier 2024, 14:06:50Je joins la réponse de Mme Borne au rapport de la Cour des Comptes :

https://www.ccomptes.fr/fr/documents/67982

On y trouvera également en annexe un tableau comparatif des RIFSEEP et des écarts à combler vers la convergence interministérielle... Mme Borne répond bien que si on travaille plus, le fossé vers la convergence sera comblé en contrepartie. Commentaire personnel : mdr... je n'avais pas ri autant depuis longtemps !


Merci pour ce document. Où on y apprend qu'exprimé en jours travaillés,  on est payé une vingtaine de jours de moins que la moyenne interministérielle... Prendre le problème par fenêtre de notre temps travail,  c'est une vaste blague !!

MOMADIOC

1607 h réponse 22/12/2023 de Mme Borne, 1ère ministre,  à M.  Moscovici
Premier président de la Cour des comptes Lien vers le rapport : https://www.ccomptes.fr/fr/documents/67982

en annexe un tableau comparatif des RIFSEEP et des écarts à combler vers la convergence interministérielle...

Constat de la cour des comptes, gouvernement prend acte.
Admette que les BIATTS sont mal payés
Coût pour les universités à accompagner par un budget de l'État.
environ 210 M€ pour 65 universités. Ce coût serait atténué par l'augmentation du temps de travail.
Que faut il comprendre ? Qu'il n'y aura pas de compensation financière ?
concertation sera engagée avec les organisations syndicales Quand ?
dialogue annuel instauré par le MESR avec les établissements. Quelle est l'échéance ?