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Prime Noël / fin d'année 2017

Démarré par elburo, 05 Décembre 2017, 11:58:43

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elburo

Bonjour à tous,
Auriez-vous des informations sur le versement en décembre 2017 d'une prime de fin d'année pour tous les personnels BIATSS du Ministère de l'Éducation Nationale et de l'Enseignement Supérieur?
Je parle ici d'une prime exceptionnelle comme celle que Najat notre ancienne Ministre nous a accordé pendant plusieurs années?

Merci!

Alain Favennec

#1
Bonjour,

Nous avons pu percevoir hier qu'un groupe d'experts censé conseiller le Gouvernement remettait en compte le bien fondé d'une augmentation régulière du SMIC... autant dire que le versement d'une prime de fin d'année pour les collègues de catégorie B et C n'est pas dans l'air du temps; il convient d'ailleurs de préciser que le Gouvernement met en place des mesures rigoureuses pour réduire le déficit budgétaire et que, parallèlement aux nombreuses suppressions de postes dans différents départements ministériels et au report de certaines mesures positives du PPCR, il aurait été surprenant qu'il nous concède une telle prime.
Il convient aussi de signaler que bon nombre d'établissements et services ont pérennisé cette augmentation de 150 euros annuels pour les catégories B et C, en d'autres termes ils ont maintenu depuis cette très légère valorisation en augmentant d'autant les primes classique des collègues concernés.
Enfin, pour le SNPTES, il convient d'obtenir une augmentation pérenne des rémunérations (notamment en alignant nos régimes indemnitaires sur ceux des ministères les plus généreux) et non d'obtenir des mesures provisoires qui, pléonasme ou tautologie, ne sont que provisoires.

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

kamelfons

Bonsoir M. FAVENNEC,

quand vous parlez je vous cite "d'obtenir une augmentation pérenne des rémunérations" il s'agirait également de ne pas perdre du pouvoir d'achat
à travers notamment la hausse de la CSG, la journée de carence, le report du PPCR...

bonne soirée

Alain Favennec

Citation de: kamelfons le 10 Décembre 2017, 17:28:22
Bonsoir M. FAVENNEC,

quand vous parlez je vous cite "d'obtenir une augmentation pérenne des rémunérations" il s'agirait également de ne pas perdre du pouvoir d'achat
à travers notamment la hausse de la CSG, la journée de carence, le report du PPCR...

C'est bien pour ces différentes raisons mais aussi parce que les personnels de nos deux ministères (éducation nationale et enseignement supérieur-recherche) sont les plus mal lotis en matière indemnitaire que nous demandons une forte valorisation indemnitaire de l'ensemble des personnels représentés par le SNPTES.
Pour démontrer que je ne suis pas un doux rêveur je vous renvoie à la lecture de la page 25 de la circulaire ministérielle RIFSEEP du ministère en charge de la fonction publique qui prend l'exemple d'un adjoint administratif qui, c'est une bonne chose, perçoit plus de 600 euros de primes par mois :
http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2014/12/cir_39003.pdf

Il faut savoir que dans nos ministères certains personnels perçoivent le même montant mais sur une année (par exemple quelques adjoints techniques et, en catégorie A, la plupart des chargés de recherche) ce qui correspond à peine à 50 euros par mois !

Bonne journée

Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

labo52200

Bonjour,

je suis technicien ITRF BAP B , je viens du ministère de l'intérieur (préfecture technicien), je peux vous assurer que j'ai pris "une claque" en rentrant dans l'éducation nationale concernant les primes.

Actuellement technicien en EPLE, échelon 6, je perçois la rémunération nette d'environ 1677€ (en retirant la cotisation mensuelle MGEN), j'étais au ministère de l'intérieur avec le même échelon, la même classe, et je percevais 1903€ mensuels nets (mutuelle déduite), cherchez l'erreur!!! Il ne faut pas se voiler la face, les fonctionnaires de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur sont les dindons de la farce vis à vis des autres ministères (A titre d'exemple, mon épouse est fonctionnaire au ministère des finances, elle est également en catégorie B, sensiblement le même échelon que moi à un près, bin: je pleure!!! en terme de primes mensuelles, en terme de mois de rémunération plus de 14.5 mois par an et autres avantages en tout genre).

C'est à vous les syndicats de monter au créneau afin que tous les fonctionnaires d'état, hospitalier ou encore territoriaux (mais là j'ai un doute), soient rémunérer selon les mêmes critères et les mêmes grilles, ce qui n'est pas vrai aujourd'hui et le MESR aujourd'hui est le pire ministère en terme de primes et autres indemnités.

Cordialement.


leoj

Bonjour,

Entièrement d'accord !
On est les fonctionnaires de seconde zone.
Au ministère des Finances un cat B+ touche environ 700 € de prime par mois.
Quelle misère l 'enseignement supérieur !

Cordialement

elburo

#6
Merci pour vos différentes réponses.

Je vous ai posé cette question, puisque dans mon cas et ceux de mes collègues qui surveillent cette rubrique, il est clair qu'appartenant à une université en difficultés financières récurrentes (dans le Centre de la France pour ne pas la nommer, bon ok Orléans donc!)...nos primes sont gelées depuis 2015 et la direction de l'université n'évoque jamais les primes Biatss (même pour entériner le gel!).
A ce titre, je ne peux que déplorer l'absence d'implication syndicale cohérente sur cette question. Je suis conscient que priorité peut être donnée aux enseignants et encore plus aux étudiants, mais sans BIATSS derrière pour soutenir la machine, l'édifice s'écroule.
Comment motiver le personnel encadré alors que le seul mot d'ordre est restriction et coupe dans le budget? Comme vous l'évoquez, la cure d'austérité prônée par M. Macron est surement légitime, mais quand on est déjà la dernière roue du carrosse des fonctionnaires de l'état, on ne peut que s'estimer lésé.
J'ajoute que PPCR ou pas, étant technicien supérieur en bas de la grille, je vais voir mon salaire chuter le 1er janvier du fait de la hausse des cotisations et de notre mutuelle qu'est la MGEN.
Certains EPLE, Universités ou Rectorats ont fait un geste cette année malgré la conjoncture...mais pour l'heure toujours rien chez nous, la prime de Najat était un petit coup de pouce qui faisait plaisir bien qu'étant superficiel.
Dans notre établissement, le personnel se pose beaucoup de questions, et on se demande si partir ne serait pas la bonne solution...

Alain Favennec

#7
Citation de: elburo le 11 Décembre 2017, 14:46:11
A ce titre, je ne peux que déplorer l'absence d'implication syndicale cohérente sur cette question. Je suis conscient que priorité peut être donnée aux enseignants et encore plus aux étudiants, mais sans BIATSS derrière pour soutenir la machine, l'édifice s'écroule.

S'il existe différentes organisations syndicales pour un même champs ministériel c'est que celles-ci ne sont pas d'accord sur un certain nombre de revendications et c'est le cas en matière de prime... Ainsi, en schématisant, certaines sont contre les primes, notamment car elles portent en elles le risque d'une individualisation, d'autres considèrent, dans une conception "soviétique", que les primes doivent être d'un même montant pour chaque agent et ce sans tenir compte du grade ou du corps d'appartenance (par exemple tout le monde, de la catégorie C à la catégorie A ou A plus, perçoit 200 euros par mois)... Le SNPTES, plus pragmatique, s'il demande une valorisation des grilles indiciaires (en gros de meilleures carrières) et l'intégration des primes au traitement revendique, en attendant, une forte revalorisation des primes en s'appuyant sur le fait que les personnels de nos ministères (éducation nationale, enseignement supérieur) sont les plus mal lotis de la fonction publique d'État.

Autre point, il convient de savoir, puisque vous évoquez une priorité dont bénéficierait les enseignants, que ceux-ci sont, dans les établissements financièrement en difficulté, les premières victimes des suppressions de postes et des réductions d'enseignements. Les enseignants perçoivent aussi des primes incroyablement faibles (par exemple 90 euros par mois pour un PRAG ou un PRCE)... bref je ne vois pas en quoi ils seraient mieux lotis que les personnels BIATSS.

Bonne soirée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

elburo

#8
Monsieur Favennec,

Je ne peux que déplorer que sur la dizaine de lignes de mon précédent message, vous ne preniez le temps que de relever la partie qui était une légère pic aux syndicats et aux enseignants...ce qui aura tendance à renforcer mon désarroi sur la gestion des Biatss par les syndicats.  

D'ailleurs concernant votre remarque sur la perte des heures enseignantes, jusqu'à preuve du contraire le salaire fixe de l'enseignant ne baissera que parce qu'on lui réduit ses heures complémentaires (qui sont un bonus, un complétement de service énorme pour certains, surtout fait pour compenser le non-recrutement de collègues formateurs). Un Biatss ne peut pas faire d'heure sup (ou si pardon, elles sont payées 1/10ème). C'est peut être pour ça qu'il existe une prime pour les biatss plus importantes que les primes enseignantes, qui existent d'ailleurs quand un enseignant occupe certaines fonctions... De plus puisqu'il faut appeler un chat un chat, un enseignant finira sa carrière à  bien plus de 3000 euros (sans mêmes compter primes ni heures comp) quand un catégorie C peut terminer à 1600 E primes incluses; les problématiques pour gagner 50 ou 100 euros mensuels ne sont donc pas les mêmes! Attention, je ne dis pas qu'il faut réduire le salaire des formateurs qui ont fait des études et obtenus des concours! Mais quand on parle pognon au final 50 euros pour un cat C c'est bien plus important que pour d'autres!

Dans tous les cas, mon objectif n'est pas d'opposer enseignants et formateurs, nous avons souvent les mêmes problèmes surtout dans un établissement en difficulté et je ne peux que vous rejoindre sur la volonté du snptes de faire opérer un rattrapage des primes par rapport aux autres ministères.

Alain Favennec

Citation de: elburo le 11 Décembre 2017, 19:54:32
Monsieur Favennec,

Je ne peux que déplorer que sur la dizaine de lignes de mon précédent message, vous ne preniez le temps que de relever la partie qui était une légère pic aux syndicats et aux enseignants...ce qui aura tendance à renforcer mon désarroi sur la gestion des Biatss par les syndicats.  

Bonjour,

C'est bien en raison de la présence de cette "légère pic" que je me devais de réagir :)
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA