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Relations femme/homme

Démarré par Proton, 22 Novembre 2017, 10:25:28

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Proton

Mon point de vue est assez clair : il faut rendre justice et condamner le plus sévèrement possible le harcèlement et les violences faites aux femmes.

Mais les récents évènements, ainsi que leurs conséquences, me laissent perplexe.

Dans les médias, on entend parler de gens limogés de leur poste "par précaution" sur la base d'accusations, sans que celles-ci n'aient été vérifiées, ni confirmées par la justice.

Comment faut-il considérer ces faits ?

S'il est légitime que les femmes veuillent être protégées et essentiel que justice soit faite, comment peut-on accepter que de lourdes conséquences (administratives, juridiques et morales) pèsent sur des hommes, sur la seule base de leur genre et de celui de leur accusatrice ?

Il ne faut pas essentialiser.
Tous les hommes ne sont pas des agresseurs sexuels et toutes les femmes ne sont pas des saintes incapables de mentir.

Je me pose ces questions car je me retrouve souvent dans des "situations de promiscuité" avec des étudiantes ou des chercheuses pour des raisons de service (seuls, à deux, au MEB, en voiture, dans un laboratoire, au sous-sol...).

Je me sais avoir un comportement irréprochable, mais je ne peux m'empêcher de penser aux conséquences catastrophiques d'une dénonciation calomnieuse (qui peut avoir pour origine n'importe quel désaccord ou antipathie : j'ai vu de quoi les gens étaient capables, à l'occasion, par exemple, du divorce de proches... c'est assez terrifiant !).

Bref, je suis partagé entre le sentiment d'empathie que je ressens pour celles qui sont victimes d'abus et le soulagement que représente la prise de conscience générale de ces problèmes, mais en même temps, je suis parfaitement lucide et je sais que l'espèce de "décompensation" que subit la société va inéluctablement mener à des excès.

Comment, dès lors gérer les relations femme/homme ?

Comment la société peut-elle faire le tri et accorder l'attention nécessaire aux victimes, tout en écartant les accusations mensongères ?

Les hommes doivent-ils éviter de se retrouver seuls avec une femme sans une tierce personne ?
Comment gérer cela dans nos laboratoires ?

Tout cela est assez confus. C'est pour cette raison que j'aimerais avoir votre point de vue.

Alain Favennec

#1
Bonjour,

La position du SNPTES est claire et se trouve exprimée, notamment, dans notre chartes des valeurs :
http://www.snptes.fr/Les-valeurs-du-SNPTES.html

Le SNPTES, par ailleurs, réagit immédiatement et vivement, en particulier en portant plainte, lorsque les faits sont démontrés ou susceptibles de l'être :
http://www.snptes.fr/Alors-que-les-sanctions-tombent-le.html

Pour répondre à vos inquiétudes et étant affecté dans une UFR touchée récemment par ce type de problème : http://www.charentelibre.fr/2016/08/30/universite-de-poitiers-un-professeur-suspendu-pour-harcelement-psychologique-sur-des-etudiantes,3053874.php, nous pratiquons, sans sombrer pour autant dans la méfiance ou dans la paranoïa, une certaine prudence et, en particulier, lorsque nous recevons un étudiant ou une étudiante (bureau ouvert, etc.). Cela ne doit pas pour autant gâcher la vie et les relations normales que nous devons avoir avec les usagers de nos établissements.
Enfin, les collègues accusés de tels comportements bénéficient, fort heureusement, de procédures disciplinaire ou pénale très encadrées.

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

Proton

Merci beaucoup pour ces informations !

Ne serait-il pas judicieux (et opportun) que des personnes compétentes en la matière éditent un document rappelant les règles, les définitions et les bonnes pratiques (tel que votre exemple des bureaux restant ouverts), afin d'éviter les abus et les situations problématiques ? Mais aussi pour permettre aux victimes de harcèlement de mieux "comprendre" ce qu'il leur arrive et qu'elles doivent refuser, puis dénoncer ?

Nos laboratoires, écoles et UFR sont des endroits très particuliers ou passe beaucoup de monde, d'horizons très différents.
Compter sur "la bonne éducation" des gens me semble un peu léger.

Le respect de l'autre ne veut pas dire la même chose pour tout le monde, surtout dans nos sociétés modernes au sein desquelles les valeurs morales sont assez... "fluctuantes".

Rappeler à chacun ses devoirs (et la façon de les assumer) serait une bonne chose, non ?