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vivissection

Démarré par leo, 16 Novembre 2018, 10:49:51

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leo

Bonjour,
Des élèves doivent venir au labo avec un crabe vivant pour étudier l'influx nerveux avec le dispositif EXAO.
Pour cela il faut arracher la patte   au crabe vivant.Est ce que cette pratique est encore autorisée?
Merci

vpellerin

Bonjour Léo,
La vivisection est formellement interdite!
Et certains travaux pratiques font l'objet de dérogation mais nous serions sur des filières spécifiques.
Je vous rappelle par la même occasion que les dissections souris-grenouilles le sont également depuis 2 ans:
http://www.snptes.fr/Fin-des-dissections-souris.html
Secrétaire académique adjointe de l'académie de Versailles
Membre de l'observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement

Xav_D

Bonsoir,

Au delà même de ce que nombre d'élèves et de parents d'élève jugeront comme un acte barbare (j'espère la totalité), fut-il légalement possible, depuis quand les familles doivent participer à l'achat du matériel de TP ? Qu'à prévu l'établissement pour les familles n'ayant pas les moyens d'acheter un crabe ? De plus, comment les élèves sont censés conserver l'animal en attendant leur TP ?

Pour simplifier : Qui a eu cette idée brillante ?

Alain Favennec

#3
Bonjour,

Si les dissections sur animaux morts sont possibles mais fortement encadrées  par une circulaire ministérielle qui dispose que les dissections peuvent être réalisées sur des invertébrés (ce qui est la cas du crabe) mais à condition, comme le précise Virginie,  que ces animaux ne soient  pas élevés à seule fin d'expériences scientifiques (autrefois les souris, les rats et les grenouilles).
La vivisection sur un crabe vivant (pléonasme) décrite par Leo parait quant à elle proscrite par plusieurs dispositions, notamment législatives, et le Code rural, applicable en l'espèce, dispose qu"il est interdit d'exercer des mauvais traitements envers les animaux domestiques ainsi qu'envers les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité.
Il en est de même pour ce qui concerne les expériences biologiques médicales et scientifiques qui doivent être limitées aux cas de stricte nécessité".
Il n'y a pas, en l'espèce, de stricte nécessité à  faire arracher une pâte à un crabe vivant... sincèrement, même s'il est difficile de passer au tout virtuel dans les secteurs scientifiques et techniques, en ce domaine de l'expérimentation sur l'animal, mort ou vivant, cela devrait être une priorité dans les collèges et les lycées...

Bonne lecture
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

vpellerin

#4
Bonjour,
Effectivement le cadre des activités expérimentales par cette dernière circulaire est sur animaux mort comme le cite notre camarade.
L'activité nerveuse sur ce crabe mort ne pourra en être mesurée...
Je vous le rappelle, la vivisection est formellement interdite, vous pouvez retrouvez un recensement des activités en enseignements de sciences de la vie et de la Terre1et de biologie-écologie2 via les travaux de l'ONS qui continueront d' évoluer:
http://cache.media.education.gouv.fr/file/ONS/99/3/PLAQUETTE-SVT-02-2016_Couleurs_549993.pdf
Bien cordialement
Secrétaire académique adjointe de l'académie de Versailles
Membre de l'observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement

Ammour

#5
Bonjour,

Il ne faut pas confondre "la réglementation" qui s'impose à tous et "Les recommandations" qui constituent de "meilleures" pratiques qui poussées à l'extrême ou mal interprétées risque d'être contre productives pour l'apprentissage des sciences en biologie.

En lisant attentivement le document de l'ONS cité par Virginie , il clairement précisé en page 5 (Réglementation) :

L'expérimentation animale sur le vivant est possible en SVT et en biologie-écologie, dans le respect de la règlementation.
- La règlementation autorise l'expérimentation :
- sur les animaux invertébrés (à l'exception des céphalopodes),
- sur les formes embryonnaires des vertébrés ovipares,
- sur les vertébrés et céphalopodes, mais alors dans des conditions n'entraînant aucune souffrance


Il est évident que des animaux vendus vivants pour la consommation humaine en font partie.

Petit rappel dans ce document dont le SNPTES a participé activement à sa rédaction au sujet des risques chimiques :
Brochures publiées par l'ONS sur les produits chimiques utilisés pour l'enseignement dans les établissements du second degré (février 2013) :
- partie 1 - le stockage
- partie 2 - la gestion des déchets.

Cordialement
AMMOUR Amar
Conseiller National UNSA Fonction Publique

vpellerin

#6
Bonjour,
En plus des précautions concernant la sécurité, il faut également sensibiliser les élèves aux questions de protection de l'animal et de la responsabilisation à l'égard des animaux voire même des espèces menacées
L'importance accordée à l'éducation à l'environnement pour un développement durable  sont des sujets d'actualité et également portés par des directives européennes.
Pour ne citer que la décision entreprise par la DGESCO de mettre un point d'arrêt au dissection des souris-grenouilles, celle-ci ne ne fut pas simple. Elle fut d'ailleurs traitée avec plusieurs  aller-retour auprès du conseil d'état.
Il n'en reste pas moins qu'actuellement, les activités expérimentales répondant à un modèle scientifique très respectable et reconnu font que les dissections restent possibles mais essentiellement sur des animaux ou organes qui auront été destinés au préalable à la consommation humaine (respect des conditions d'élevage, recyclage possible de certains organes pour l'expérimentation...)
Et le SNPTES a voté pour cette redéfinition de certaines pratiques expérimentales responsables, tout en veillant à sa mise en place et au respect des activités expérimentales en EPLE.
Secrétaire académique adjointe de l'académie de Versailles
Membre de l'observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement