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supers nouvelles : 2 campagnes IE HC et Admissibilité éliminatoire en IRHC

Démarré par rachel, 28 Mai 2025, 11:19:48

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rachel

Je suis désagréablement surprise de constater que l'on promeut à nouveau le corps des IE... :
-   Aucune amélioration pour les AI
-   L'ouverture d'une hors classe à la sélection professionnelle pour les IE. Non, pas une campagne, mais deux !!
-   Une rétrogradation des IR 1 en IR
-   Et cerise sur le gâteau, cette année, je découvre sur le site de la sélection professionnelle, qu'un obstacle y a été rajouté : la IRHC comporte désormais une phase d'admissibilité éliminatoire. Génial. Qui a été négocier cela ?
De là à penser que rembourser les frais de tous les candidats pour venir à Gif serait trop élevé étant donné qu'on a maintenant les IE à auditionner, et deux fois dans l'année car les résultats de la campagne 1 ne seront pas connus au moment de la campagne 2  ;D , il n'y a qu'un pas.

Xav_D

Bonjour,

Je ne vois pas où vous voyez que l'on promeut encore le corps des IE. C'est assurément une manière biaisée de présenter les choses.

Mais commençons par répondre à "Aucune amélioration pour les AI" : effectivement, il n'y a rien sous le soleil pour les assistants ingénieurs, même si le SNPTES œuvre toujours pour l'intégration de ceux-ci dans le corps des ingénieurs d'études.

S'il y a 2 campagnes cette année de sélection professionnelle pour l'accès à la hors classe des ingénieurs d'études, c'est tout simplement parce que le CNRS (comme d'autres EPST) n'a pas eu le temps et les moyens humains d'organiser cette campagne l'an passé le décret créant cette voie datant du 7 juin 2024. Il y a donc la campagne pour l'année dernière avec nomination au 1er janvier 2025 et celle de cette année avec nomination au 1er janvier 2026. Doit-on supposer que le fait que les IE se voient supprimer des possibilités de promotions aurait fait votre bonheur en tant qu'IR ?

Ensuite pour les IR1, ils n'ont pas été rétrogradé, ils ont été reclassé dans un nouveau grade suite à la refonte du corps des ingénieurs de recherche. Certes, il aurait été plus agréable pour les IR1 de voir une fusion avec le grade des IRHC. Il faut néanmoins rappeler que grâce au SNPTES la hors classe est maintenant accessible (même si les volumes sont faibles) par la voie du grade  au choix, avant ce n'était que par sélection professionnelle et l'échelon terminal des IR1 comportait un indice non supérieur à celui du nouveau grade d'IR.

Pour ce qui est de la phase d'admissibilité obligatoire, cela a été négocié directement par le CNRS avec le ministère, les organisations syndicales n'ont pas été conviées.

Argon

Citation de: Xav_D le 28 Mai 2025, 14:27:20Ensuite pour les IR1, ils n'ont pas été rétrogradé, ils ont été reclassé dans un nouveau grade suite à la refonte du corps des ingénieurs de recherche. Certes, il aurait été plus agréable pour les IR1 de voir une fusion avec le grade des IRHC. Il faut néanmoins rappeler que grâce au SNPTES la hors classe est maintenant accessible (même si les volumes sont faibles) par la voie du grade  au choix, avant ce n'était que par sélection professionnelle et l'échelon terminal des IR1 comportait un indice non supérieur à celui du nouveau grade d'IR.

Bonjour,

Je trouve ce genre de remarques assez dérangeantes.

La fusion IR2-IR1 a été vécue par bon nombre d'IR1 comme une rétrogradation. C'est un fait ! A titre personnel, c'est comme cela que je le ressens et je suis très loin d'être le seul.

Les volumes d'accession au choix sont très faibles (pour ne pas dire ridicule) donc la possibilité certes existe mais, à un niveau tel que cela reste globalement inaccessible.

Mais ce qui me gêne le plus dans votre message, c'est le "grâce au SNPTES". Très loin de jeter l'opprobre sur ce seul syndicat (ma remarque les vise tous - au final et avec ce forum, le SNPTES mérite d'être reconnu comme le seul à permettre un tel canal de communication public), un de nos collègues a bien souligné publiquement que la fusion IR2-IR1 était la demande ... des syndicats.

Cela reste pour moi un affront au regard de l'investissement que je dois avoir au quotidien.

Donc, quand bon nombre d'anciens IR1 se sentent flouer, je trouve choquant qu'on puisse continuer à présenter cela comme une avancée. D'autant que la promotion IR2-IR1 était réellement accessible. Même si il y a eu des améliorations de rémunération, il a fait naitre aussi un énorme problème de reconnaissance

Et, pour ceux qui se demande, le collègue en question est ... Antoine Petit dans le dernier "Le CNRS et nous" à une question où on lui disait que "les perspectives pour un IR n'étaient pas folichonnes"

PS : Mon message reste cordial  ;)

Xav_D

Bonjour,

Le ressentiment que certains collègues IR1 éprouvent est tout à fait compréhensible, mais celui tout à fait compréhensibles de collègues IR2 qui n'avaient pas accès à l'IR1 l'était aussi, au simple fait qu'ils n'étaient pas proposés par leurs DU ou mal classés.

Ensuite, oui, le SNPTES l'assume l'accès à la hors classe des ingénieurs de recherche par la voie de la promotion au choix est une avancée obtenue par le SNPTES. Le fait que les taux de pro-pro (soit le taux promouvable-promu) soit plutôt faible est un choix d'Antoine Petit en tant que PDG du CNRS. Le SNPTES dénonce cet état de fait chaque année, notamment car cela ne permet pas le déroulement de la carrière sur 2 grades acté par le protocole d'accord dont le CNRS est signataire en la personne de son PDG Antoine Petit.
Si le CNRS appliquait le taux pro-pro du ministère qui n'est lui-même pas folichon (8%), nous passerions des 82 possibilités en SP et 31 en GAC à 140 en SP et 60 en GAC.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le déroulement de la carrière sur au moins 2 grades auraient garanti aux IR, si le corps était resté à 3 grades, de finir à l'indice sommital qui maintenant celui du 1er grade du corps.

Pour finir, les revendications du SNPTES étaient notamment que le 1er grade finisse en HEA et le 2ème (la hors classe) en HED. De mémoire, seul le SNPTES a voté "pour" ces amendements.

Jeje75

C'est juste un témoignage, sans colère mais non sans amertume. Il reflète le désenchantement de cette fin de carrière d'un IR au CNRS.

La fusion des grades IR2 et IR1, bien qu'elle constitue une avancée pour celles et ceux qui n'ont jamais été véritablement soutenus par leur hiérarchie, a été très mal vécue par les IR1 qui s'étaient investis pour atteindre ce grade. Contrairement à ce qui avait été mis en œuvre pour les ingénieurs d'études, aucun reclassement n'a été proposé pour reconnaître cet engagement. Cette absence de reconnaissance est difficile à accepter. Et avec des taux de promotion vers le grade d'IRHC aussi faibles, il est fort probable que l'on parte à la retraite sans avoir jamais été promu.

À cela viennent s'ajouter d'autres éléments — qui concernent d'ailleurs tout le monde — eux aussi démoralisants : la fin de la GIPA, qui représentait une compensation financière importante en fin de carrière, surtout dans un contexte d'inflation marquée ces dernières années ; l'absence d'indexation des salaires sur le coût de la vie ; et enfin l'augmentation du nombre de trimestres requis pour un départ à la retraite, ce qui pénalise en particulier celles et ceux ayant suivi des études longues. Et je ne parle même pas des coûts de rachat de trimestres, qui atteignent des niveaux totalement déconnectés des réalités.

Je tiens à préciser que je ne remets nullement en cause l'action des syndicats. Ils font ce qu'ils peuvent dans un contexte difficile.

Les dernières années de carrière ne seront pas synonymes de reconnaissance ou de transmission, mais d'une profonde frustration, d'un sentiment d'injustice, et d'un certain découragement.

Argon

CitationLa fusion des grades IR2 et IR1, bien qu'elle constitue une avancée pour celles et ceux qui n'ont jamais été véritablement soutenus par leur hiérarchie, a été très mal vécue par les IR1 qui s'étaient investis pour atteindre ce grade.

La dernière campagne IR2/IR1 a eu un taux ce promotion de 16 à 17%.

Je pense qu'avoir fusionné les deux au motif que certains n'étaient pas soutenus par leur hiérarchie est une très mauvaise réponse à un vrai problème, celui qu'une hiérarchie puisse bloquer un agent méritant. Le problème n'était pas dans la structure du corps des IR.

Une fusion IR1/IRHC avec un taux de promotion comme l'IR2/IR1, ça aurait vraiment eu de la gueule !

Et, de manière générale, le CNRS aime bien maltraitée ses fonctions soutien.

Save the date : le 26 Juin pour le prochain "Le CNRS et nous sans les fonctions soutiens" pour parler de ce qui est fait pour les chercheurs et fonctions ... support

Xav_D

Bonjour,

Le SNPTES fustige chaque année les taux ridicules de promotion retenu par le CNRS, alors que celui-ci s'est engagé par la signature de son PDG au niveau du protocole adossé à la LPR sur le déroulement de la carrière sur 2 grades.

La fusion des 2 grades IR2 et IR1 permet un taux de promotion non de 17 ou 18%, mais de 100%.

Ceci étant dit, rien ne peut réduire la frustration des collègues anciennement IR1 qui vivent cela comme une réduction de leur mérite, une perte de reconnaissance de leur engagement.

rachel

Citation de: Xav_D le 29 Mai 2025, 09:15:06Le ressentiment que certains collègues IR1 éprouvent est tout à fait compréhensible, mais celui tout à fait compréhensibles de collègues IR2 qui n'avaient pas accès à l'IR1 l'était aussi, au simple fait qu'ils n'étaient pas proposés par leurs DU ou mal classés.

A la différence prêt que les IR2, non proposés à l'avancement IR1 par leur DU, pouvaient très bien candidater à la Hors Classe et qu'un certain nombre sont effectivement passés de IR2 à IRHC.

Xav_D

Bonjour,

C'est tout à fait vrai et certains et certaines n'avaient pas non plus l'ancienneté pour être proposés par leur DU.
Toutefois, tous les IR peuvent encore postuler à la hors classe par sélection professionnelle et il existe la voie par grade au choix aussi. Par ailleurs, en quoi cela change-t-il le fait que 100% des IR atteignent maintenant l'équivalent du 5e échelon des IR1 par rapport au 17 à 18% qui passait avant chaque année ?