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Remplacement et mi-temps thérapeutique

Démarré par pascalp3, 14 Janvier 2022, 17:55:12

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pascalp3

Bonjour à toutes et tous,

je suis technicien au laboratoire de physique dans un lycée de Vannes et une de mes  collègues est tombée gravement malade l'année dernière et elle a été arrêtée 1 ans. Son remplacement a été compensé par un mi-temps. Lorsqu'elle a repris son travail le 3 janvier 2022 à mi-temps thérapeutique, le rectorat a supprimé l'autre mi-temps. On se retrouve donc à 3postes et demi avec quelqu'un qui reprend ses marques doucement. Nous sommes surpris de l'attitude du rectorat qui ne répond pas aux sollicitations. Notre proviseure ne semble pas préoccuppée par notre situation (covid oblige). Existe-t-il des solutions pour notre cas sachant que la personne qui remplaçait ma collègue est toujours libre?
Cordialement

Ammour

#1
Bonjour

Il faut être clair, le mi-temps thérapeutique a pour objectif de maintenir au travail et donc progressivement en fonction de l'amélioration de la santé de l'agent, de lui permettre de reprendre "progressivement" son activité.

En mi-temps elle doit avoir forcément un nouvel emploi du temps correspondant à la moitié des 1607 annuelles, elle ne doit en aucun cas dépasser ces horaires et si une demande est faite lui demandant de dépasser ses horaires, elle doit le refuser et en avertir immédiatement le médecin du travail au rectorat.

Mais ce problème est assez général, combien de mères et/ou parent isolé, se mettent à 80% pour leurs obligations familiales liées aux enfants et se retrouve à réaliser 100% du travail dans les 80% horaire.
C'est une question de caractère et de volonté,  il faut provoquer une réunion au minimum avec votre représentante syndicale, le responsable de laboratoire et le proviseur sinon son adjoint-gestionnaire pour déjà les informer de la situation et qu'ils ne puissent plus affirmer qu'ils n'étaient pas au courant. En général la prise de conscience se fait et c'est efficace.

C'est de la gestion de la prévention du risque de burn out qui est du ressort (responsabilité pénale) du chef d'établissement et sous la surveillance active quand le mal est connu du médecin du travail au rectorat.
Surtout ne pas suivre les conseils de certains "oiseaux de mauvaise augure" de se mettre en arrêt maladie, c'est un cercle vicieux, la personne doit revenir sans stress à mi-temps avec un rythme "normal" et toute demande abusive, en général des enseignants qui ne se rendent pas forcément compte objectivement de l'ensemble des demandes de leurs collègues. Il lui faut donc faire un récapitulatif des demandes (TP, TD, Préparation de cours, activités annexes au laboratoire) pour faire prendre conscience que ce n'est pas réalisable à mi-temps et que par conséquent ce sont les demandes qui devront s'adapter. Ce récapitulatif doit être présenté avec le responsables de laboratoire aux enseignants et si nécessaire à la réunion avec le chef d'établissement. En général ce dialogue abouti rapidement à une prise de conscience générale et les comportements d'adaptent, chacun faisant l'effort nécessaire, sans cette démarche aucune chance de régler le problème, chacun vacant à ses occupations et préoccupations.

Si vous êtes en surcharge de travail du fait d'un sous effectif et que même après l'avoir remonté au proviseur, rien ne change, alors il faut passer la vitesse supérieure et comme certains l'ont fait, j'ai eu aussi cette expérience, de décider (avec l'équipe au complet des personnels de laboratoire) de ne plus organiser et préparer les expériences de cours. Nous avions rapidement averti que la suite serait de refuser de mettre le matériel sur les paillasses pour les secondes, ce qui a été fait quelques semaines plus tard (sur chariot avec tiroirs, les élèves se servaient et les remettaient à leur place), il s'est avéré que nous étions bien en sous effectif d'un temps plein.

Quand certains TP ne seront plus assurés et que les parents d'élèves viendront s'en plaindre vous verrez que les solutions vont être très rapidement trouvées.

Je vous conseille en parallèle et avec les enseignants de prendre contact avec l'inspecteur de discipline pour qu'il comprenne votre situation, il pourra devenir votre meilleur ambassadeur et cherchera des solutions concrètes avec le chef d'établissement qui avec la Covid doit avoir vraiment d'autres préoccupations en tête.

Cordialement

Cordialement
AMMOUR Amar
Conseiller National UNSA Fonction Publique

Cellalouse

#2
Bonjour,
Cette politique du non remplacement des personnels devient courante.

J'ai été à mi-temps thérapeutique durant une année entière, pas de complément sur le mi-temps dégagé!
Durant cette même année, mon unique collègue s'est retrouvé en arrêt de travail durant 3 mois, pas de remplacement!

J'aurai donc dû assumer le travail de 2 personnes pendant mon mi-temps (qui n'avait plus rien de thérapeutique!), autant dire mission impossible. J'ai décidé, en accord avec les enseignants de ne plus préparer les TP et cours de secondes. Les profs ont pris le relais pour préparer leurs matériels et tout ça en fin d'année avec les ECE a préparer...

On a eu beau alerter la Direction, les services du Rectorat, les Inspecteurs, rien n'y a fait.
Le service rectoral qui gère les suppléances postait une annonce à Pôle Emploi durant les petites vacances scolaires et la retirait avant la reprise, si ON ne voulait pas recruter, ON ne s'y serait pas pris autrement et quand on appelait, ON nous répondait qu'il n'y avait personne sur le secteur de disponible malgré leurs recherches!

Résultat je me suis retrouvée en arrêt de travail à plusieurs reprises durant mon "pseudo mi-temps thérapeutique" et les profs ont réclamé à être payé en Heures Supplémentaires (c'était le minimum)

Tout cela pour dire qu'il ne faut rien attendre de votre Rectorat, la preuve en est que votre collègue n'a été remplacée qu'à mi-temps durant son arrêt maladie, ce n'est pas pour être compléter à son retour..

Ah oui, pour l'anecdote, on vous sucre la moitié de votre IFSE durant le mi-temps thérapeutique, histoire de bien vous motiver à ne pas y rester trop longtemps..

Ammour

#3
Bonsoir

Je confirme que l'on peut considérer que c'est devenu, au moins dans certains rectorats, un mode de gestion RH des personnels en EPLE.
Raison de plus pour ne pas sombrer dans le burn out mais bien identifier les priorités, les assumer en informant et en tenant compte aussi des priorités des enseignants (terminales, terminales Spé, BTS...) et puis appliquer sans états d'âme et surtout sans que l'équipe se désunisse à la moindre menace de retrait sur salaire ou sur les primes.

Quand il y a un sous effectif reconnu et patent, je ne connais pas beaucoup d'établissements qui tiennent longtemps sans TP de seconde avec les parents d'élèves qui harcèlent la direction voire directement les services du rectorat et les inspecteurs.

Cordialement
AMMOUR Amar
Conseiller National UNSA Fonction Publique

maxcoline

Bonjour,

Je rentre d'un congé maladie de 2 mois après un infarctus arrivé sur mon lieu de travail, ma collègue est en arrêt également depuis trois mois et n'est pas sûre de revenir cette année.
Aucun contractuel n'est venu et toujours aucune nouvelle pour le remplacement de ma collègue. Je ne me vois pas refaire le travail des deux labos!
Pensez-vous qu'il serait possible d'une part de joindre le rectorat nous même (si quelqu'un a le numéro direct ? Académie de Lille) et d'autre part peut-on proposer quelqu'un directement ?
L'administration fait la demande systématique avec l'arrêt mais n'insiste pas auprès du rectorat!
Merci de vos réponses.


Cellalouse

Bonjour maxcoline,
Vous pouvez tout à fait appeler vous même le Rectorat mais sachez que cela n'aura aucun poids, le mieux serait que le Proviseur appelle, voire mieux l'Inspecteur, pour cela il faudrait que le coordonnateur en accord avec ses collègues interpelle ce dernier afin qu'il fasse le nécessaire auprès du Rectorat

En attendant je ne peux que vous conseiller de réduire la voilure sous peine de casse ...

PS: Vous pouvez proposer quelqu'un également, je sais que dans mon Rectorat il faut absolument que le contractuel présente un diplôme en Biotechnologie (polyvalence oblige..) Bac+ 2..  et le pompon, avec 2 ans d'expérience.. Bah voyons..

Annecdote, la politique dans mon Rectorat dorénavant est de ne pas compléter les mi-temps quand ils sont demandés sur autorisation (c'est à dire avec accord du Chef d'établissement)