Quels recours concours interne ?

[Alcyone]

Bonjour,
Je viens de découvrir que ma candidature à l'audition du concours interne AI BAP J a été refusée alors que j'occupe un poste d'AI obtenu par NOEMI depuis bientôt 6 ans. J'avais suivi la formation pour rédiger un rapport d'activité et ne pense pas que le refus vienne de celui-ci mais soupçonne plutôt une mise à l'écart à cause de mon âge (54 ans). Inutile de vous dire combien je suis écœurée. J'ai été recrutée comme TCN en 2002 et ai obtenu le grade TCE par sélection professionnelle donc par moi-même. Mes quatre précédentes candidatures en concours internes AI sur mon poste précédent étaient recalées systématiquement car le poste occupé était niveau Technicien. J'ai donc pris mon temps sur ce nouveau poste afin de présenter un bon dossier. Je souhaiterai donc connaître toutes les possibilités de recours suite à ce refus. Par ailleurs, existe-t-il des statistiques sur les réussites en concours interne par âge des candidats ? Par avance, merci de vos réponses.

[Xav_D]

Bonsoir,

Vous avez 2 mois à partir de la date de notification soit directement vous pourvoir devant le tribunal administratif, soit préalablement à cela pour former un recours hiérarchique ou gracieux. Dans le dernier cas, vous conservez la possibilité de vous pourvoir devant le tribunal administratif dans les 2 mois qui suivront soit la date de réception du courrier rejetant votre recours, soit en cas de silence gardé pendant 2 mois et à la date d'expiration du 2^ème mois.

Toutefois, je ne pense pas qu'un jury vous aura écarté à cause de votre âge. Avez-vous contacté lors de vos précédentes candidatures le Service des ressources humaines de votre délégation afin d'avoir un retour sur celles-ci. Je peux vous assurer que ces retours sont plus fructueux pour réaliser ses futures candidatures que les formations aux concours souvent réalisées par des entreprises qui ne savent même pas ce qu'est la fonction publique.

Par ailleurs, il y a eu 371 candidatures pour le concours n° 828 AI BAP J qui n'est doté que de 43 postes (certes c'est énorme par rapport à 2016), soit un taux de pression de 11,59. Bien qu'il n'est que 4 jours pour les auditions, ils ont choisi d'auditionner 107 personnes ce qui est phénoménal.

[val211]

Bonjour,

J'ai pour ma part également participé à ce concours interne (AI BAP J n°828). J'ai eu plus de chance, à savoir que j'ai eu le droit d'aller jusqu'à l'audition !

Pour contre, à l'issue des résultats, le jury n'a attribué que 40 postes sur 43 ! Je sais que le jury est souverain mais a t-il le droit de "supprimer" 3 possibilités de promotion ?
En sachant qu'en BAP J, il y avait 113 candidats audités, j'ai du mal à croire que le jury n'a pas trouvé 3 candidats susceptibles d'être AI !

Qu'en pensez-vous ? Y a t-il un recours possible ?

[Xav_D]

Bonjour,

Comme toute décision administrative, elle est contestable à minima auprès du tribunal administratif.

Le problème des concours est qu'ils ont atteint la limite de la gestion imposée par le CNRS et ses grilles de critères, certes laissés à la définition par le jury, mais qui se base généralement sur des mots clés que l'on cite ou non dans le rapport d'activités. Les temps accordés pour instruire les dossiers étant de plus en plus faible, cela impose des sous-jurys et les jurés n'ont malheureusement pas le temps de revenir en plénière sur chaque dossier.

Après, on peut se poser la question de savoir pourquoi des agents qui n'auraient pas le niveau pour être promus ont été convoqués dans une telle proportion à l'oral (67/107). Il y a effectivement pour chaque concours des personnes que l'on convoque par acquis de conscience et pour laisser une chance, mais rarement dans une telle proportion.

Ma conclusion est que l'on cumule des problèmes : manque de temps pour l'étude des dossiers, grilles d'évaluation trop strictes basées sur des mots clefs (problème issu du premier point), durée des auditions accordées par le CNRS trop faible par rapport au nombre des candidats sélectionnés pour les auditions (on peut difficilement descendre en dessous au niveau auditions puisque cette année il y avait 1 poste pour 2,48 candidats à l'audition), sous-jurys qui conduisent à des critères moins pertinents ou trop spécialisés.

J'en profite pour rappeler que le SNPTES s'oppose depuis toujours aux barèmes. Les grilles dont la direction du CNRS a imposé peu à peu l'utilisation en réduisant de plus en plus les temps d'étude et d'examen des dossiers amène à ce type de résultats : des postes non pourvus et des candidats malheureux.