Bienvenue sur le forum SNPTES-UNSA. Cet espace de discussions vous est spécialement dédié. Il privilégie les échanges d'ordre professionnel et syndical. Il est libre d'accès et vous permettra de nous questionner afin d'obtenir rapidement une réponse à votre demande. N'hésitez pas à le parcourir.  Pour vous tenir informé de l'actualité sur vos statuts, votre carrière et votre vie professionnelle consultez également notre site Internet.

Lauréat du concours connu avant le concours, que faire ?

Démarré par dev1, 20 Avril 2018, 11:32:09

« précédent - suivant »

Xav_D

Bonsoir dev1,

Il y a une grosse différence entre connaître un candidat et avoir des conflits d'intérêts pouvant mener à une rupture d'égalité de traitement entre les candidats. Ce n'est pas par exemple parce qu'on est dans un même réseau métier et que l'on y a côtoyé une personne que l'on a nécessairement un conflit d'intérêts ou parce qu'on est dans la même unité.

Alain Favennec

#16
Citation de: sf161665363 le 25 Avril 2018, 08:40:57
Les candidature locales sont elles légales?

La réponse est oui et fort heureusement ! On ne va pas interdire à un collègue contractuel ou à un jeune docteur (pour les recrutement de maitres de conférences) de se présenter à un concours simplement parce qu'ils ont eu le malheur, en l'espèce, de faire leur travail... Puis, de manière générale, ce n'est pas toujours un cadeau de connaitre des membres du jury qui, cela arrive parfois, n'estiment pas le candidat... ou voit en ce dernier le "poulain" d'un adversaire...

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

dev1

Bonjour,

Citation de: Xav_D le 26 Avril 2018, 00:06:01
Il y a une grosse différence entre connaître un candidat et avoir des conflits d'intérêts pouvant mener à une rupture d'égalité de traitement entre les candidats. Ce n'est pas par exemple parce qu'on est dans un même réseau métier et que l'on y a côtoyé une personne que l'on a nécessairement un conflit d'intérêts ou parce qu'on est dans la même unité.
Visiblement, je n'ai pas été assez précis.
Par "connaître un candidat" je voulais dire très bien connaître le candidat: liens hiérarchiques directs, travail en commun récent ou sur une longue durée ...
Parfois c'est même le président du jury qui a aidé le candidat prévu a remplir son dossier ...
Quand il y a plusieurs CDD dans le service qui ont la même qualification, les mêmes compétences et que le CDD favorisé est celui qui a le moins d'ancienneté, l'autre a de quoi trouver cette situation profondément injuste
Idem quand il s'agit des titulaires avec beaucoup d'expériences qui constatent un CDD avec même pas 1 an d'ancienneté, pas plus qualifié, mais ouvertement favorisé ...

Comment passer de cette culture ou le candidat est connu avant le concours à une culture ou cette jurisprudence est respectée ?
Comment faire évoluer les mentalités ?

Bonne journée

Alain Favennec

Bonjour,

Pour enrichir notre discussion, une décision de la Cour administrative de Paris concernant un concours ITRF : https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechExpJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000026024304&fastReqId=981987908&fastPos=2

Je vous recommande, notamment, la lecture du troisième considérant de cet arrêt :

"Considérant qu'il ressort des pièces du dossier, et notamment du " descriptif du poste ", que Mme B s'est portée candidate au concours présenté ci-avant, pour lequel était notamment ouvert un poste de responsable des affaires juridiques et contentieuses au sein du vice-rectorat de Nouvelle Calédonie, alors qu'elle exerçait déjà cette fonction depuis deux ans en qualité d'agent contractuel ; qu'il ressort également des pièces du dossier, et notamment de l'organigramme du vice rectorat et du " descriptif du poste ", et qu'il n'est pas sérieusement contesté, que son responsable direct était le secrétaire général du vice-rectorat, par ailleurs désigné président du jury d'admission, avec lequel elle entretenait des rapports professionnels très réguliers portant notamment sur un dossier relatif au transfert de compétences de l'enseignement privé ; qu'enfin, l'épreuve d'admission n'était pas constituée par un oral technique, mais par un entretien portant sur le parcours professionnel du candidat ; que, dans ces conditions, les liens professionnels existant entre Mme B et le secrétaire général, eu égard à leur durée et à leur nature, étaient bien, dans les circonstances de l'espèce, compte tenu au surplus du nombre très restreint de candidats à l'épreuve d'admission et du caractère même de cette épreuve, susceptible d'exercer une influence sur l'appréciation que le secrétaire général, en sa qualité de président du jury, pouvait avoir sur les mérites de Mme B ; que, dès lors, en ne s'abstenant pas de participer aux interrogations et aux délibérations du jury d'admission, le secrétaire général du vice-rectorat de Nouvelle-Calédonie n'a pas respecté le principe d'impartialité, défini ci-dessus, qui s'imposait à lui";
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

tech001

Citation de: Graindesable le 20 Avril 2018, 16:10:01

Et puis, si certains concours sont déclarés "étrangement" infructueux  ;D quasi chaque année, c'est qu'il peut y avoir quelques anicroches dans le fléchage de certains...


Concernant les concours infructueux, c'est en général parce que le candidat pour lequel on a ouvert le poste n'a pas réussi à passer le 1er jury national (le dossier).
Dans ce cas, le jury note très bas et place la barre très haute (le seuil d'admission) pour déclarer le concours infructueux.

Cela m'ait arrivé une fois : bizarrement quasiment personne à l'oral (beaucoup de candidats sont malins et appellent au préalable pour savoir si le poste n'est pas fléché, où si la volonté de prendre un candidat existe). Mon oral s'est très très bien passé, j'ai vraiment cru que j'aurais le poste et au final "concours infructueux". L'année suivante, ils l'ont réorganisé et la candidate en poste l'a eu.

Je pense qu'un jour, il faudra pouvoir séparer complètement les contractuels qui cherchent la titularisation sur leur poste et les "vrai" concours, aller plus loin que le Sauvadet.
Pour commencer, si les postes de contractuels n'était réservé qu'aux emplois provisoires et ne devraient jamais être mis en concours. Le statut de contractuel ressemble de plus en plus à une période d'essai pour  devenir fonctionnaire.

biatss_

Bonjour à tous,
C'est juste pour redonner un peu d'espoir.
J'occupe un poste qui était "fléché" pour un autre "local" et même chose pour mon ancien poste. J'ai passé deux concours externes et suis passé devant les locaux.
Donc il ne faut pas hésiter a passer les concours. GO go go.
C'est d'ailleurs ce que je fais cette année, et encore pour un poste "pressenti" pour un autre.
Si tu es vraiment plus intéressant que les autres, tu as ta chance.

A bientôt.

dev1

Bonjour,

Pour résumé, à la lecture des différents témoignages :
- La jurisprudence condamne clairement les concours ou le candidat est connu a l'avance, où le jury connait bien le candidat
- Mais dans la réalité, pour la majorité des concours le candidat lauréat est connu à l'avance
- Cependant il existe quelques exceptions où le candidat local n'obtient pas le concours
- Quand un concours est infructueux, c'est est général que le candidat prévu n'a pas passé la phase d'admissibilité, le poste est en général reproposé au concours tant que le candidat prévu n'obtient pas "son" concours
- Une solution est : "Je m'exprime ici au nom du SNPTES, dans cette hypothèse, il y a la possibilité de déposer à l'avance chez un huissier de justice les noms des futurs lauréats... Ou de transmettre par courrier postal lent (c'est à dire économique) les futurs résultats du concours au SNPTES qui interviendra près du ministère : SNPTES 18, rue Chevreul - 94600 CHOISY LE ROI "

Merci de compléter et/ou corriger cette première version de résumé.


Est il possible aujourd'hui de dénoncer un concours "truqué" sans s'attendre à des représailles ?

Est ce normal qu'une tel dérive soit devenu une habitude dans les recrutement sur concours (principalement en cat A), alors que la lois est claire ?

Est ce la même situation dans les autres administrations, ou est ce une spécificité ITRF ?

Faut il revoir les modalités de recrutement (notamment en cat A) ?

Ou faudrait il des directives plus clair pour la composition du jury d'admission ?

Bonne journée

Alain Favennec

#22
Citation de: dev1 le 07 Mai 2018, 16:27:54
Merci de compléter et/ou corriger cette première version de résumé.

1- Est il possible aujourd'hui de dénoncer un concours "truqué" sans s'attendre à des représailles ?

2- Est ce normal qu'une tel dérive soit devenu une habitude dans les recrutement sur concours (principalement en cat A), alors que la lois est claire ?

3- Est ce la même situation dans les autres administrations, ou est ce une spécificité ITRF ?

4- Faut il revoir les modalités de recrutement (notamment en cat A) ?

5-Ou faudrait il des directives plus clair pour la composition du jury d'admission ?


Bonjour,

Je me suis permis de numéroter vos questions afin de faciliter la lecture de mes réponses :

1- Il est possible, notamment pour un candidat malheureux, de demander l'annulation d'un concours de recrutement de la fonction publique. Théoriquement, il ne peut y avoir de représailles envers ce collègue mais, pour ne pas pratiquer la langue de bois, il est possible que le nom de ce requérant soit connu d'un futur jury...

2- Ce type de dérive n'est pas une généralité et des données chiffrées sur les concours externes d'ASI ITRF ou de maitres de conférences (ces concours sont aussi accusés des mêmes maux) démontrent que le localisme est fort (autour de 50%) mais n'est pas général.

3- Comme je viens de l'indiquer, les concours de maitres de conférences sont aussi accusés des mêmes dérives par certains candidats malheureux.

4- l'idéal, pour éviter les suspicions, serait de délocaliser les épreuves d'admission des ITRF de catégorie A puisque nous constatons que les concours ITRF d'adjoints techniques ou de techniciens, avec une admission délocalisée, portent moins à polémique.

5- Les directives écrites que sont censés avoir lu les présidents et membres des jurys sont tout à fait claires sur la question de l'impartialité et, notamment, le Guide des jury ITRF qui, à la page 13, rappelle au sujet du devoir d'impartialité :

"Le président du jury doit s'assurer de l'impartialité du jury. Comme cela a été précisé plus haut, le président doit exclure par avance, lorsque cela est possible, de la composition du jury toute personne en relation professionnelle ou familiale directe avec des candidats. Il en est de même pour toute personne ayant participé à la préparation du candidat au concours ou ayant pris des positions de principe hostiles ou en faveur d'un candidat.
Si un membre du jury connaît personnellement l'un des candidats, il devra, lors des épreuves orales, permuter avec un membre de jury d'un autre sous-groupe ou se limiter à un rôle d'observation sans intervenir directement dans l'interrogation. Ce retrait ne doit intervenir que si les relations professionnelles ou personnelles, que le membre du jury peut avoir avec un candidat, sont de nature à altérer son appréciation. Le juge sanctionne les retraits abusifs".

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

Michel G.

Bonjour

Même le ministère fait une différence dans la gestion de nos carrières selon les modes d'admission et le concours passé. Après le bac + 5 universitaire qui vaut moins cher que les autres et ne permet pas l'accès aux concours externes d'IR...

Ainsi, dans les entretiens professionnels, une partie "évolution de carrière" peut être remplie par le supérieur hiérarchique qui donne une appréciation particulière sur ses perspectives d'accès au grade supérieur. Cette appréciation particulière est portée à la connaissance de la commission administrative paritaire compétente.

"ATTENTION : à compléter obligatoirement pour les agents ayant atteint le dernier échelon de leur grade depuis au moins trois ans au 31/12 de l'année au titre de la présente évaluation, et lorsque la nomination à ce grade ne résulte pas d'un avancement de grade ou d'un accès à celui-ci par concours ou promotion internes "

Même pour le ministère, concours interne = promotion.

Bonne chance à tous les candidats courageux, mais bon le ratio admissibles/présents aux oraux parle de lui même.

Michel




dev1

Bonjour,

Citation de: Michel G. le 11 Mai 2018, 11:07:34
mais bon le ratio admissibles/présents aux oraux parle de lui même.

Que faut il comprendre exactement ?

Cordialement

ccedric21

Bonjour,

Pour rebondir sur les concours infructueux, là encore il ne faut pas faire de généralités. J'ai vu des concours infructueux pas par faute de candidat, ni à cause de l'absence au "second tour" d'un candidat local, mais tout simplement parce que les candidats (principalement concours de tech et IGE) n'avaient pas le niveau attendu pour le poste.
Il est des métiers pour lesquels il est difficile de recruter car la reconnaissance (salaire) des missions, des compétences et de la technicité demandée est loin d'être à la hauteur de ce que peuvent espérer les postulants, qui préfèrent, même contre un boulot très intéressant (travailler pour la recherche, l'enseignement sup est très motivant et stimulant), rester sur leur poste dans le privé.
Bien entendu, je ne parle pas que de poste sur des missions informatiques.

Cordialement,
CC.

Cédric Clerc
Secrétaire national, secteur carrières et mobilité
mobilite-carriere@snptes.org
https://www.snptes.fr
https://twitter.com/SNPTES

dev1

Bonjour,

Quelle est la position ou les propositions du SNPTES pour améliorer l'impartialité des concours ?

Est ce un sujet qui sera discuté lors du Congrès national du SNPTES ?

Peut on imaginer une amélioration de l'impartialité des concours a court terme avec des mesures simples ?

Par exemple on pourrais imaginer que les jury d'admissibilité (cat A) vérifient que les nom des membres du jury d'admission ne soient pas présent dans les organigrammes fourni par les candidats ...

J'ai l'impression qu'il y a moyen d'améliorer les choses avec des mesures simples

Qu'en pensez vous ? quelles sont vos propositions ?

Bonne Journée

Michel G.

Bonjour

Pour répondre à la demande d'explication de mon "le ratio admissibles/présents aux oraux parle de lui même"

je voulais dire que les candidats admissibles qui se présentent finalement à l'épreuve orale d'admission dans les établissements est de plus en plus faible (voire nul...) tous les ans. Certains renoncent peut être devant les compétences attendues dans la fiche de poste, mais la plupart le font après recherche du nom de l'admissible 'local'.

Pour autant, même si c'est rarissime, une surprise est toujours possible. 100% des admis ont tenté leur chance :) !


Michel

Paladin

#28
Effectivement des fois je me demande pourquoi je me présente... et beaucoup renonce quand on consulte la liste des admissibles.
Car quand le président du jury dis à l'autre candidat "bon ben bruno on commence par toi" on sent tout de suite qu'on part avec un désavantage...

Et quand bien même l'oral se passe bien... le concours est rendu infructueux...
Ca m'est arrivé et c'est arrivé à ma femme (seule candidate car la locale n'était pas admissible, 14 ou 15/20 à l'oral de mémoire : concours infructueux)
Et autant je sais quand mon oral est moyen autant je sais aussi quand ca se passe pas trop mal.

Alors bon qu'on se serve des concours pour titulariser, pour faire avancer des personnels à la limite je veux bien. J'en profiterais que je serais bien content.
Mais un concours c'est du travail, du temps, de l'investissement, du stress, de l'argent parfois.
Surtout quand on vient d'un autre ministère...

Autant le dire dès le départ que les jeux sont faits ca éviterait de devoir faire un dossier pour rien et faire des examens professionnels pour les locaux.
Car beaucoup de concours itrf reviennent à ça...

Je dis pas que c'est systèmatique.
Mais franchement la proportion de poste qui sont visiblement "fléché" est tout de même faramineuse...

dev1

Bonjour

Citation de: Michel G. le 14 Mai 2018, 12:38:15
Pour autant, même si c'est rarissime, une surprise est toujours possible. 100% des admis ont tenté leur chance :) !

Citation de: Paladin le 14 Mai 2018, 14:59:58
Mais franchement la proportion de poste qui sont visiblement "fléché" est tout de même faramineuse...

Merci pour vos témoignages !
Le constat qu'il y a un problème du respect de l'égalité de traitement des candidats ne fait plus de doute ...

La question est donc de savoir comment améliorer les choses.

Auriez vous des proposions a partager ?

Bonne journée