Bienvenue sur le forum SNPTES-UNSA. Cet espace de discussions vous est spécialement dédié. Il privilégie les échanges d'ordre professionnel et syndical. Il est libre d'accès et vous permettra de nous questionner afin d'obtenir rapidement une réponse à votre demande. N'hésitez pas à le parcourir.  Pour vous tenir informé de l'actualité sur vos statuts, votre carrière et votre vie professionnelle consultez également notre site Internet.

Prevention des risques psycho sociaux à l'université d'Aix Marseille

Démarré par Opinion, 06 Mai 2017, 16:43:55

« précédent - suivant »

Opinion

Bonjour,
Pour rebondir sur votre article sur le groupe de travail sur les rps à l'université d'Aix Marseille
( http://www.snptes.fr/Le-SNPTES-vigilant-sur-la.html ) le probléme est si prononcé que plusieurs articles sont parus dans les journaux.  http://www.laprovence.com/article/societe/4424540/risques-psychosociaux-des-syndicats-mettent-en-garde.html
J'ai le sentiment ( selon mon expérience ) que l'administration dans son ensemble se cache souvent derriere une communication sur les rps à renfort de  documentations , de formations etc... , mais  n'applique souvent pas les préconisations les  plus basiques sur l'écoute ,la prévention , et l'assistance aux personnels .
Pour résumer , plus l'administration en parle , moins elle en tient compte .
Il faut attendre que les problemes sortent dans la presse pour que l'administration  prenne la mesure du probleme?
Il faut absolument que les Chsct s'emparent de ce probleme et agissent en cas d'urgence  car  je connais helas des cas où l'administration reste inerte meme en cas de probleme grave .
Á quoi sert de mandater une société exterieure spécialisée pour faire une etude si les résultats ne sont jamais publiés  comme cela semble être le cas pour l'université de Marseille?
On peut être amené à en conclure que les  résultats sont dérangeants .
La création d'un groupe de travail est donc une bonne chose mais il faut veiller à ce qu'il ne serve pas de caution de gestion des rps à l'administration sans que cela soit suivi de faits et de moyens d'actions pour les syndicats.
Desole d'etre un peu tranchant mais depuis un an ou deux  les rps sont mis à toutes les sauces par l'administration comme si le probleme etait enfin pris au serieux et on se rend compte que pour beaucoup il ne s'agit que d'une abstraction et qu'ils ne s'intéressent pas au fond  alors que des documents tres bien faits sont fournis par les ministeres .  



Alain Favennec

Bonjour Opinion,

Je pense qu'il ne faut pas généraliser et que la plupart des directions essaient réellement de se prévenir des risques psychosociaux et, ce qui revient au même, de protéger ainsi les collègues.
Par ailleurs, il est préférable, comme je le fais, de parler de "directions" que d'administration car ce n'est pas la même chose... L'administration, pour simplifier, est composée de collègues, souvent administratifs (ITRF ou ITA de la BAP J, collègues des corps de l'AENES, etc.) qui appliquent les décisions de directions élues ou nommées. Ce sont ces directions qui sont responsables de la santé des agents et du bien être des agents.

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

meet-and-see

#2
Bonjour,
Je suis assez d'accord avec Opinion même si je ne connais pas l'affaire de l'université de Aix Marseille. Dans leur malheur, je dirai qu'ils ont encore la chance d'être plusieurs pour saisir les médias. Mais que dire d'une personne isolée qui est seule à se défendre. Certes, on lui donnera quelques conseils mais cela ne règle pas la situation. Tous les jours, il va vivre un enfer avec un système pesant qui l'empêche de respirer dans une ambiance de travail toxique qui à long terme à des effets sur la santé. Le sujet est encore tabou.
Pour certaines directions, pour ne pas faire d'amalgame avec l'administration, la question des RPS est un dossier comme les autres avec le risque pervers qu'il sert de vitrine pour l'établissement. L'humain réduit à un objet d'obéissance n'a pas de droit d'accès au respect. La soumission à l'autorité de ses collègues va contribuer à son isolement.
Le manque de psychologie, d'empathie pour les personnels en souffrance est révélateur d'un manque en matière de management. C'est encore pire pour la victime d'un pervers narcissique où la définition administrative de ce type de comportement n'existe pas. Certes, il ne faut pas généraliser mais comment est-il possible que des salariés comme les autres doivent supporter de ne pas avoir le droit à un travail décent, le droit au respect, le droit à une carrière.
Il y a encore un long chemin à parcourir avant d'espérer l'extinction de la souffrance au travail.
Bonne soirée

Ammour

Bonjour meet-and-see,

C'est bien pourquoi le SNPTES a mis en place son propre observatoire des RPS (Risques psycho-sociaux) :
- http://www.snptes.fr/Le-SNPTES-cree-son-observatoire.html

"Les militants feront remonter, à l'observatoire, toutes les informations en leur possession, afin d'élaborer un bilan le plus exhaustif possible de la situation dans les établissements relevant de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le rôle de l'observatoire des risques psychosociaux du SNPTES ne se limitera pas à publier des bilans. L'observatoire devra également publier des recommandations, notamment en matière de prévention."

Ses actions seront donc autant nationales, qu'académiques, que par établissements en fonction des informations reçues, et ainsi éviter que le sujet ne reste pas une simple rhétorique, un commentaire abstrait, mais devienne objectif et trouve des solutions concrètes.
Surtout rompre l'isolement qui peut concerner l'établissement lui même comme l'individu au sein d'une grande structure.

C'est d'ailleurs ce qui se passe actuellement sur Aix-Marseille.

Cordialement
AMMOUR Amar
Conseiller National UNSA Fonction Publique

meet-and-see

Bonjour M. Ammour,
Merci pour votre commentaire. Je vous écrirai en MP car cette discussion sur ce forum n'est pas très constructive.
Bonne journée

Bayeuxfl

Bonjour à tous

Cette situation de  Risques psycho-sociaux (RPS) sur Aix Marseille, a été dénoncé par le SNPTES et nous avons rencontré toutes les directions concernées sur Marseille ainsi qu'au niveau national. A la suite de ces rendez-vous des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail  (CHSCT) extraordinaires ont été mis en place et ont lieu actuellement.
Enfin des représentants de chaque CHSCT CNRS, Inserm, IRD, AMU se réuniront pour un CHSCT inter établissement afin de faire un bilan et proposer des actions concrètes. Le SNPTES sera présent et sera fort de propositions qui puissent permettre d'aider nos collègues.

Ce travail est mené conjointement avec nos représentants académiques et le bureau national ce qui nous a permis d'avoir rapidement la mise en place d'actions concrètes, le SNPTES est très vigilant  à ce que la santé et le bien être  des agents soient une priorité.

vous souhaitant une bonne journée
Bien à vous

Florence Bayeux
Secrétaire Nationale du SNPTES chargée
du secteur INSERM

florence.bayeux@snptes.org
0662451261

Opinion

Bonjour pour en revenir sur la gestion des RPS sur l'université d'aix Marseille  je voudrais poser quelques questions sur la situation d'une personne de cette université .
ESt il normal comme IGE de dépendre hiérarchiquement d'un technicien ?
De ne pas avoir de bureau mais une table dans un bureau de 5 personnes ?
De devoir justifier du moindre déplacement . De se voir refuser des formations .
De toucher une prime qui ne correspond pas à son grade?
D'avoir une fiche de poste qui ne correspond pas au grade d'IGE ni à son domaine fonctionnel et de n'avoir aucune autonomie dans son travail?
Je passe sur d'autres elements que je ne peux citer ici qui pour moi s'apparente à de la discrimination .
Cela n'est t'il pas à une forme de harcèlement?
Malgré les alertes répétées de cette personne qui se sent à bout , l'administration  ne réagit pas ou à minima.
Faut il des suicides pour  que les choses bougent ?
Un rapport du médiateur de la république denoncait le fait que dans des cas similaires  les services rh  couvrent trop souvent  les responsables  au détriment des victimes .
Je ne m'étends pas sur l'incurie des services administratifs  sur la gestion de la paye car cette personne touche la moitié de son salaire depuis des mois sans réussir à avoir d'explications malgré une dizaine de demandes.

Il y a reellement un gros probleme de gestion des rps dans  cette université et  je crains qu'il n'y ait pas de reelle volonté d'y faire face.
Bien sur il est facile de faire quelques pseudos réunions pour faire semblant de gerer le probleme mais sans véritable intention  tout cela risque d'être stérile.








Maître_Yoda

Il y a effectivement de sérieux problèmes dans cette Université... j'observe la souffrance au travail au quotidien: clans, manipulateurs qui se font passer pour des victimes, hiérarchie qui ferme les yeux, doctorants au bord du burnout, ITRF sans aucune perspective d'évolution ou de mobilité, personnes qui s'attribuent les mérites et résultats d'autrui...

Mais est-ce vraiment propre à cette université?

Sincèrement, je ne le pense pas. A mon sens, ce qui est observé à AMU est généralisable aux autres universités.

La question est pourquoi donc les RPS sont aussi répandus dans nos universités?

La réponse est simple: le recrutement des universités n'est le plus souvent pas basé sur le mérite mais sur le piston (ex: tous ces concours fléchés chez les ITRF, on ouvre un concours mais on connaît déjà le nom du lauréat avant même que le concours ait lieu, ce qui est pareil pour les MCF et chercheurs). Non seulement ce système de recrutement que l'on peut qualifier de féodal, créé des tensions et des jalousies (pourquoi va-t-on ouvrir un concours pour lui et pas pour moi? pourquoi je suis technicien et je fais un travail d'ingénieur alors que lui est ingénieur mais fait un travail de technicien?). Les universités sélectionnent les personnes les plus manipulatrices et non les plus compétentes. D'où la forte concentration de pervers et le climat malsain observé à l'origine de ces RPS.

Je pense donc que la vraie solution serait, en plus des actions de lutte qui commencent à se mettre en place, de rétablir des conditions de recrutement justes, équitables et basés sur le mérite, avec des concours de sélection nationaux et anonymes comme dans les autres administrations (idem pour les mutations). Ce serait déjà plus sain. Attaquons-nous au problème à sa source!




Jacky60

Bonsoir,

Concernant la situation de notre collègue IGE, quelles sont les démarches qui ont été faites?

Saisie du registre SST qui sera étudié en séance CHSCT.
Saisie de la CPE avec l'historique de sa situation.
Constat fait par le médecin de la médecine de prévention.
Suivi par les représentants du personnel qui ont alerté le chef d'établissement en lui rappelant ses obligations de résultats.

Cordialement.

Bayeuxfl

Bonjour,

La situation Aix Marseille est effectivement très particulière et surtout très lourde. Ce que je peux dire c'est que le SNPTES  a alerté toutes instances locales et nationales, que les CHSCT de chaque instance ( Inserm, IRD, Amu ..) ont été consulté, qu'un CHSCT commun va se tenir prochainement afin de prendre une décision, le SNPTES sera représenté.
Le bureau national du SNPTES travail  activement avec les représentants locaux pour faire évoluer, voir éradiquer cette situation inacceptable.
Si vous avez des éléments concrets qui puissent nous aider à constituer un dossier solide, avec des preuves étayés je vous invite à rencontrer nos représentants d'Aix Marseille http://www.snptes.fr/Aix-Marseille.html
ou de me contacter par mail.
Bien à vous
Florence Bayeux
Secrétaire Nationale du SNPTES chargée
du secteur INSERM

florence.bayeux@snptes.org
0662451261

Alain Favennec

Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA