Bonsoir,
Le PM vient d'annoncer qu'il n'y aurait pas de baisse de salaire des agents publics/fonctionnaires (et des retraités)
Encore heureux, merci mon bon prince!
D'où ma question: un gouvernement pourrait donc décider, unilatéralement et en l'absence de toute sanction disciplinaire/administrative, d'une baisse du salaire de ses agents? Jusqu'à quel montant? Quel texte de loi le précise?
Merci par avance de vos éclaircissements.
Je ne pensais pas cela possible. :o
Bonne fin de journée,
Bien cordialement.
Bonjour,
Il y a plusieurs sujets à mon avis :
- l'effet d'annonce : on va rassurer le petit peuple en expliquant qu'on ne baissera pas son salaire. Il faut plutôt comprendre qu'il ne sera pas augmenté. Et comme il n'y a que le PM pour penser que l'inflation est quasi nulle, mécaniquement nos salaires baisseront bien en valeur. L'honneur est sauf.
- sur le fond, et si on exclut une situation à la grecque où le gouvernement gèlerait nos salaires, autant l'indiciaire sera difficile à toucher, autant l'IFSE est par définition modulable, sans parler du CIA. Alors certes, la part IFSE dépend de l'établissement essentiellement, mais si le MESR rabote suffisamment les moyens alloués aux Universités et organismes de recherche, mécaniquement cela peut avoir un effet sur notre IFSE...
- on peut aussi imaginer jouer sur les promotions (année blanche aussi ?), sur un rallongement des délais de traitement pour les changements d'indice (c'est toujours quelques mois de gagnés...) voire geler ces derniers 6 mois, 1 an...
- on peut aussi discuter la cotisation d'équilibre sur nos futurs contrats de PSC avec la MGEN... Le coût de nos contrats va certainement pour pas mal d'entre-nous conduire à une baisse de salaire (pour une protection potentiellement moins bonne, mais c'est une autre histoire).
Bref, les leviers pour ne pas nous augmenter (et donc encore une fois, pour rogner notre pouvoir d'achat) sont multiples.
A ce stade, je pense qu'on reste sur l'effet d'annonce. Après, vu que tout ce qu'a présenté F. Bayrou est du domaine de la proposition, et qu'on ne peut pas imaginer dans une assemblée nationale aussi fragmentée qu'il se trouve une majorité pour voter certains points (suppression de jours fériés par exemple), on pourrait toujours imaginer qu'il faille envisager d'autres pistes plus consensuelles. Et là, le salaire des fonctionnaires privilégiés tout ça... certains pourraient vouloir lorgner de ce côté.
A nous de rester mobilisés et de faire de la pédagogie sur le fait que nous ne sommes pas des nantis parce que fonctionnaires, et a fortiori quand on voit les salaires de l'ESR..
Amicalement
bd
Bonjour,
dans les possibilités :
- gel du point d'indice (donc baisse des traitement vs inflation)
- gel des promotions (LA + TA)
- gel des concours (ou baisse du niveau)
- augmentation des prélèvements et cotisations
Le tout étant déjà en place, il ne reste qu'une chose :
- gel ou diminution des primes
Et pour éviter de le dire, ça sera "juste" gel ou diminution de la masse salariale ou des budgets des établissements.
Ceci étant dit, je suis certain qu'il y a déjà un plan pour diminuer les salaires (diminuer la valeur du point d'indice, ou le nombre de point), mais ça serait tellement politiquement risqué que ça ne se mets pas en place tout de suite.
A partir du moment où l'état doit aujourd'hui emprunter pour payer nos salaires, tout est possible!!!..la faillite n'est pas réservé qu'aux ménages ou aux entreprises...certains diront il faut augmenter les impôts!!, mais on est déja le pays au monde qui en paye le plus..et plus personne ne veut investir en France..alors oui la cessation de paiement, donc le paiement total des salaires (et retraites) est envisageable.....et sans aucune mesure correctrice, quasi certaine à moyen/long termes....
Qu'un gouvernement comme actuellement décide d'une baisse des salaires voire des primes, ça serait très peu probable.
Par contre, en cas de crise de liquidités (risque réel ou pas, je ne me risquerais pas à un pronostic) et d'une mise sous tutelle par le FMI ou la BCE, le "sauvetage" ne pourrait se faire qu'en contrepartie d'un plan que le gouvernement n'aura pas le choix de signer (tout en se dédouanant que la situation n'est pas de son fait), où il serait fort probable qu'une diminution des salaires/primes de la fonction publique (au pire) ou d'un gel total des embauches (au mieux) serait imposé...
Bonjour,
C'est quand même merveilleux de voir comment les mensonges des politiques, répétés ad nauseam, finissent pas pénétrer les esprits.
L'État n'emprunte pas pour payer nos salaires ou alors il emprunte aussi pour tout le reste.
Un petit rappel factuel : la masse salariale de l'État est de 107 Md€, l'aide directe de l'État aux entreprises est de 200 Md€ (et on ne compte pas les 7 Md€ de non perception pour le CIR) alors qu'avant le COVID elle était de 90 Md€. À cette aide directe aux entreprises, il faudrait en plus ajouter les aides que l'État demande à ses opérateurs de consentir, le fait que les prix payés par les établissements et services pour une grande partie des produits dans les marchés sont supérieurs à ceux pour le privé, voire parfois ce que l'on peut acheter en tant que particulier. La fonction publique est la vache à lait du privé mercantile.
À quoi pourrait servir ces 110 Md€ ? Par exemple, financer les 43,8 Md€ dont parle M. Bayrou et le reste rembourser une partie de la dette que d'aucun qualifie d'abyssale ou augmenter les salaires dans la fonction publique que l'on souhaite attractive tout en cassant régulièrement du sucre sur le dos des fonctionnaires.
Ensuite rappelons que la plus grosse part de l'impôt est constituée par la TVA, dont il est démontré qu'elle impacte plus les petits revenus que les hauts salaires, et non par l'impôt sur le revenu à tel point qu'à une époque il avait été proposé par un ministre de supprimer l'impôt sur le revenu parce qu'il ne rapporte pas assez par rapport à son coût.
Le problème, c'est que maintenir la dette est un élément central et fondamental de la survie des gouvernements, elle permet de justifier les propositions les plus idiotes et démagogiques.