Certains collègues m'ont avoué que la mise en place du RIFSEEP et le fait de s'imaginer qu'ils étaient peut-être beaucoup moins payés que d'autres collègues à grade, ancienneté et type de travail égaux, les avaient complètement démotivés. J'avoue que je ressens aussi une certaine démotivation (à tort ou à raison).
Alors mes questions sont les suivantes:
- y-a-t-il eu un suivi des conséquences psychologiques de la mise en place du RIFSEEP ? Si oui, quelles en ont été les constats, les conclusions et actions mises en place ?
- y-a-t-il quelque part une info CLAIRE et accessible qui permettrait à chacun de se situer ? J'ai cherché sur Internet, mais je n'ai rien trouvé. Cela pourrait être par exemple un tableau donnant, au niveau national et par établissement, la moyenne des salaires perçus pour chaque catégorie d'agent travaillant à plein temps avec telles responsabilités et telle ancienneté. Ce tableau devrait afficher également pour chaque catégorie et ancienneté le salaire le plus bas, le salaire le plus élevé, avec le détail des primes perçues . De telles informations sont indispensables à mon avis sinon il est difficile de faire valoir ses droits à une revalorisation salariale si on estime qu'on est sous-payé.
-Un agent classé dans un groupe de fonctions donné peut-il refuser de participer à un projet sous prétexte que le travail ou les compétences qu'on exige de lui dans ce projet relèvent d'un niveau de classement plus élevé ? Je pose cette question car cela se produit de plus en plus souvent dans mon service (dont je ne suis pas le responsable). J'ai à l'esprit le cas d'un IE1 CNRS avec 35 ans d'ancienneté, de plutôt bon niveau, mais classé néanmoins dans le groupe 3 (!) qui a refusé de reprendre un projet (le projet a donc dû être malheureusement abandonné) lors du départ d'un collègue parce que cela demandait à ses yeux un niveau d'expertise de niveau 2 pour lequel il n'était pas reconnu (ni payé d'ailleurs). Il est vrai que la description des groupes de fonction est suffisamment vague pour laisser libre cours à toute interprétation.
-Enfin je me pose une dernière question : on parle de plus en plus d'égalité salariale hommes-femmes pour un même travail. Certains établissements prétendent en faire leur cheval de bataille. Mais comment faire reconnaître qu'on est moins bien payé que ses collègues de sexe opposé effectuant le même travail quand plus personne, à grade et ancienneté identiques, ne perçoit la même chose ?