Ça a été « amélioré » il y a très peu par ce décret (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFARTI000046847360) modifiant celui-là (https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000646649), qui précise justement comment tous les ITA ont une reprise partielle :
CitationLes services accomplis en qualité de contractuel dans une administration, un organisme de recherche ou un organisme d'enseignement supérieur étrangers situés dans un Etat non membre de l'Union européenne ou non partie à l'accord sur l'Espace économique européen, dans des fonctions au moins équivalentes à celles d'ingénieur d'études, sont pris en compte à raison de la moitié de leur durée jusqu'à douze ans et des trois quarts de cette durée au-delà de douze ans.
D'ailleurs, même si ce point sur l'étranger semble avoir été amélioré, il faut faire très attention car des détails comme le nombre d'heures par semaine ou le type de contrat (temps complet ou partiel) pourront très bien jouer contre nous (car il n'est pas rare qu'une université fasse un contrat un peu particulier avantageant
a priori tout le monde, pour que ça s'avère finalement chaotique des années après)...
Je m'étais battu pendant des semaines avec les RH de ma délégation à ce propos : ils avait décidé d'appliquer à plusieurs contrats une décote à la quotité – en plus des 50 % de base selon notre cher décret – alors qu'ils les avaient considérés comme des temps complets durant plusieurs CDD, notamment dans le même laboratoire. J'avais même dû demander des documents un peu compliqués à cette université étrangère presque 8 ans après, pour arriver finalement jusqu'au recours avec les RH...
Sinon, sur le fond, je suis totalement d'accord avec toi, ce système avantage les ITA qui sont recrutés tôt (sans parler de l'accès à la HC, qui dépend de l'échelon, donc double peine), et désavantage carrément ceux qui ont travaillé à l'étranger, qui vont cumuler parfois la reprise partielle sur des années et la gestion calamiteuse des différents types de contrat.
Bon, après, même si les chercheurs ont une reprise officielle à 100 % (et non plus 2/3 puis 3/3, d'après ce décret (https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000045248224/2022-02-28/)), ils peuvent se faire avoir aussi selon la nature de leurs contrats (vrais contrats, bourses ; salaires, indemnités...).
Et bien sûr, si cela change un jour, ce ne sera certainement pas rétroactif, donc ça créera une autre inégalité entre des nouveaux avantagés et des plus anciens qui se sentiront lésés... « Une de plus », diront certains habitués...
D'ailleurs, j'avais il y a quelques mois créé ce sujet (https://forum.snptes.fr/index.php/topic,19031.msg96531.html#msg96531), sur un thème très proche...