Je suis à bout...

[Olivier_adhérent]

Bonjour.

Je subis un harcèlement depuis bientôt 4 mois. J'ai fait un signalement à la cellule harcèlement du CNRS. J'ai fourni un compte rendu circonstancié et j'ai proposé de fournir les notes quotidiennes ainsi que les emails de mon harceleur. Mon harceleur qui ne m'adresse pas la parole, qui ne fait preuve ni de politesse ni de courtoisie, fait de la rétention et m'empêche de travailler en me donnant les éléments nécessaires, tout cela avec la caution tacite du D.U..

Par, je ne sais quelle distorsion de la réalité, je suis passé du statut de harcelé à élément perturbateur à écarter.

Je suis assez déçu de n'avoir aucun espoir de progression parce que mes pairs (collègues informaticien) dénient mes compétences et mon expérience. J'ai été traité de menteur à l'oral d'IE, aux noemi on me dit que je n'ai pas les compétences ni l'expérience. Exemple, j'étais bac+2, je venais de passer mon bac+3 que j'avais obtenu et pour un poste d'AI (je suis AI) on m'a dit que je n'ai pas de compétences. J'ai passé des certifications et suivi des formations après mon bac+3 et mes pairs disent toujours que je n'ai pas de compétences.
J'arrive dans un labo où on a réellement considéré que je n'ai aucune compétence au point de totalement m'infantilisé au quotidien et malgré la fiche de poste ingénieur, on me traitait comme technicien catégorie B junior.

Aujourd'hui parce que j'ai dit que je n'étais pas un enfant ni un technicien ne serait-ce que statutairement (je suis AI). Mon collègue s'est comporté comme s'il m'avait viré, d'ailleurs ce sont ses mots "tu peux partir". Je fais un signalement à la cellule harcèlement. Résultat, c'est moi qui me trouve dans la voie disciplinaire, élément perturbateur qui nuit au service alors que je suis au fond du labo à compter les heures.
Tu te tiens à carreaux, tu pars en détachement pour te faire oublier, tu passes diplômes et certifications pour que l'on cesse de te définir comme sans compétences. Finalement, tu te retrouves au disciplinaire.
Je suis à bout. J'irais bien voir mon médecin pour être en arrêt, mais malheureusement les arrêts de travail ne ressoudent pas les problèmes, ils ne font que reculer l'inéluctable.
Je suis à bout, je suis fatigué, je n'ai plus de ressources. Je suis en M2 pour avoir un master puisque mes pairs ne reconnaissent rien de mon cursus et de mes compétences. Mais je n'ai même plus la coigne ni la hargne d'étudier.

[MicJ]

Bonjour,

Je ne suis pas forcément compétent pour t'aider sur les démarches qu'il faudrait faire par rapport à la situation. Je pense que d'autres seront à même de te conseiller.
Mais en attendant, tout ce que je peux te dire, c'est que d'aller voir ton médecin pour lui expliquer ton état ne serait pas du luxe. Etre à bout physiquement et mentalement, c'est le chemin direct vers la déprime, puis la dépression, puis les idées noires... Tu dois vraiment enrailler le processus au plus tôt !
Donc occupe toi d'abord de ta santé, puis après du travail.
Bon courage

[Ammour]

Bonjour

Nous sommes profondément désolé d'apprendre ce que vous traversez. Ce que vous décrivez est inacceptable : le harcèlement, le déni de compétences, la mise à l'écart, et la banalisation de votre situation par vos collègues et hiérarchie sont des faits graves qui doivent être dénoncés et combattus. Le fait que votre signalement auprès de la cellule harcèlement se retourne contre vous, en vous faisant passer du statut de victime à celui d'élément perturbateur, est une situation que nous rencontrons malheureusement trop souvent et que nous condamnons fermement.

il est difficile, voire impossible de vous aider via un forum, il est important que vous ne restiez pas seul face à cette situation. Je vous encourage donc à à prendre contact avec vos délégués du SNPTES, à leur fournir tous les éléments que vous avez (notes détaillées et datées des événements de harcèlement, emails, témoignages, compte rendu de la cellule harcèlement).

Ils pourront ainsi vous accompagner dans la rédaction de courriers officiels, la demande de protection, et si nécessaire, vous aider à saisir les instances de recours.

Cordialement