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droit d'être malade et continué à travailler

Démarré par fifi69, 09 Septembre 2022, 15:44:47

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fifi69

Bonjour à tous

Suite à un AVC le 31 aout 2020
Mise en arrêt(maladie ordinaire) du 8 septembre 2020 au 1 septembre 2021
Suivi d'un mi temps thérapeutique du 1 septembre 2021 au 31 aout 2022.
Il me reste quelques séquelles et surtout une grande fatigabilité.
Je suis ATRF, donc 41/42 heures par semaines.

Voilà ce que l'on me propose :

        -reprise à 100% mais dès que je fatigue, je demande à mon médecin un arrêt de travail (avis du médecin du travail)
        -travailler à 80 % mais perte de salaire (logique) mais pas de cumul avec l'invalidité (le temps aménagé ne peux être octroyé qu'aux professeurs)
        -je peux faire une demande d'une invalidité retraite (montant ???)j'ai encore 10 ans à faire.


 Que peut on en conclure? Nous avons juste le droit de travailler mais pas le droit d'être malade.

C'est vrai que l'on cherche à choper une maladie c'est tellement mieux que d'être valide.
A ce jour, je ne sais plus quoi faire.

Merci d'avoir lu jusqu'au bout.

Ammour

#1
Bonjour

Vous avez quand même bénéficié d'un mi-temps thérapeutique d'un an 50% rémunéré à 100% après un arrêt maladie d'un an, j'imagine que pour les médecins, si il vous reste des séquelles vous devriez demander à bénéficier d'un CLM (Congé longue maladie) ou d'un CLD (congé longue durée).

La dernière réforme a amélioré les choses notamment reprendre le travail plus facilement quand l'agent et l'employeur ne s'y opposent pas, mais si vous avez des séquelles telles que le travail après 1 an d'arrêt et 1 an à mi-temps thérapeutique ne peut pas être repris, il faudra penser à demander le reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH) pour que d'autres mesures et surtout des aménagements, y compris des aménagements horaires, soient possibles.

Vous devez déposer votre dossier auprès de la MDPH (Maison des personnes handicapées) de votre lieu de résidence.
Quand une maladie est à ce point invalidante ça devient clairement un handicap.

Il est obligatoire pour tous les établissements d'avoir un référent handicap (pour les EPLE au niveau du rectorat) qui pourra vous aider dans vos démarches.

Cordialement
AMMOUR Amar
Conseiller National UNSA Fonction Publique

fifi69

Bonjour,

Merci pour la rapidité de votre réponse.

Je suis justement dans l'élaboration du dossier MDPH.

Oui, heureusement que j'ai bénéficié de ce mi-temps thérapeutique rémunéré à 100%. Si seulement, les gens malades pouvaient bénéficié de cela jusqu'à leur retraite, ce serait bien.
Mais, non , on préfère leur dire "invalidité-retraite"

Je suis surprise par votre phrase

"il faudra penser à demander le reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH) pour que d'autres mesures et surtout des aménagements, y compris des aménagements horaires, soient possibles".

Car personne ne m'a parlé d'un aménagement horaire, à part un 80 ou 90% mais avec perte de salaire.

Salutations

Cellalouse

#3
Bonjour fifi69,
Je suis surprise que vous n'ayez pas bénéficié d'un aménagement de poste suite à votre reprise!

Il faut voir le médecin de prévention et s'il n'y en a pas pour votre département, contactez l'Inspecteur d'hygiène et sécurité (il porte une autre dénomination il me semble maintenant), il est à même également d'adapter votre poste à votre handicap.
La RQTH demande 2 ou 3 mois avant d'être obtenue.

L'aménagement horaire lui, ne signifie pas réduire le temps de travail mais l'adapter aux besoins de l'agent, par exemple avoir une coupure méridienne allongée pour permettre un repos plus long, réduire l'amplitude horaire journalière en équilibrant votre emploi du temps sur la semaine etc etc. l'aménagement horaire est plus aisé avec un temps partiel.

Je suis étonnée que vous ayez gardé un salaire plein à mi-temps thérapeutique, dans mon académie, on perd la moitié des primes IFSE


fifi69

Bonjour Cellalouse

En septembre 2021 jusqu'au 31 décembre 2021, effectivement je n'avais que la moitié des primes. Mais, en janvier 2022, on m'a annoncé que l'on ne perdait plus rien et donc ils ont fait un rattrapage.

En ce qui concerne l'aménagement horaire, effectivement, je pourrais augmenter le temps de ma pause méridienne mais en tant que ATRF, on se doit de faire 42 h/ semaine. ce qui fait déja des grosses et longues journées. je ne souhaite pas commencer à 7h30 et finir à 18h, car le plus compliqué est de se concentré sur la conduite pour rentrer chez soi.

Salutations

Elodée

Bonjour,

Je me permets d'intervenir car je suis dans une situation similaire.
Pour commencer, il faut faire attention avec la MDPH, pour ma part il m'a fallu attendre 10 mois pour l'obtenir (dossier réceptionné par la MDPH en juin 2021, réponse arrivée en avril 2022). Il faut donc ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et réfléchir à un plan B au cas où la RQTH tarderait à venir!

J'ai également eu un RDV avec la médecine du travail de mon rectorat il y a quelques années, et il m'a été affirmé que pour la fatigabilité, le seul aménagement possible sur le poste de labo était un temps partiel "de droit", mais avec le traitement partiel qui va avec.
Récemment, j'ai cherché conseil auprès de Cap Emploi qui est spécialisé dans l'emploi des personnes en situation de handicap. Leur conseil a été de reprendre RDV auprès de la médecine du travail afin de faire constater mon inaptitude au poste, ce qui devrait déclencher une réorientation vers un poste adapté à mes besoins.

Voilà, j'espère que vous trouverez rapidement une solution satisfaisante :)


fifi69

Bonjour et merci pour vos discussions, je confirme et je signe. Nous n'avons pas le droit d'être malade et de continuer à travailler.

Mon mari, délégué syndical dans une entreprise privée, hallucine. Il a eu le même cas dans son entreprise , ils ont accompagné l'employé (de 3/8 , il est passé en temps normal donc perte de salaire)mais il continu à travaillé tout en cumulant invalidité et salaire.

Alors que nous, petits fonctionnaires, nous devons nous débrouiller pour trouver la moindre info, des salaires de misères, une considération quasi nulle,des vacances contre 1607h à l'année et en plus, nous sommes enviés.

Bref, heureusement que nous restons professionnels et que l'on aime notre métier.

Très fatiguée aujourd'hui, donc un peu ronchon
Salutations et bonne journée


Ammour

Citation de: Elodéej'ai cherché conseil auprès de Cap Emploi qui est spécialisé dans l'emploi des personnes en situation de handicap. Leur conseil a été de reprendre RDV auprès de la médecine du travail afin de faire constater mon inaptitude au poste, ce qui devrait déclencher une réorientation vers un poste adapté à mes besoins.

Cap emploi travaille en collaboration avec le FIPHFP (Fond d'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) et surtout son financement (en lien avec l'AGEFIPH du privé) avec des possibilités pour les personnels RQTH, mais aussi en cours de reconnaissance par la MDPH.

il ne faut donc pas hésiter comme le précise Elodée à utiliser toutes les possibilités et financement, en particulier dans le cadre d'une réorientation de carrière. Normalement le référent handicap de votre employeur public (rectorat, université, ...) est à même de vous accompagner dans ces démarches.

Cordialement
AMMOUR Amar
Conseiller National UNSA Fonction Publique