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égoïsme et division

Démarré par kamelfons, 10 Janvier 2020, 09:25:54

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kamelfons

Bonjour,

je trouve que le projet de réforme des retraites du gouvernement accentue les divisons entre les personnels de l'éducation nationale et de la recherche.
Le gouvernement parle de garantir le retraite des enseignants et des chercheurs et qu'en est il des autres personnels ?
Sommes nous les oubliés de la réforme.
J'ai également le sentiment autour de moi (dans mon laboratoire, dans mon université) mais également dans les médias que les enseignants et les chercheurs
ne revendiquent que pour eux mêmes et oublient les autres personnels.
C'est vrai qu'on est jamais mieux servi que par soi même !
Ce projet de réforme montre malheureusement l'égoïsme des enseignants et des chercheurs ! Ces 2 corps se retireront de la lutte dès qu'ils auront obtenu satisfaction. ils ne se mobilisent que pour eux mêmes !
Cette période où le gouvernement cherche à monter les gens les uns contre les autres va laisser des traces (très négatives) dans nos laboratoires dans nos services et plus généralement dans la société française car elle révèle l'égoïsme de chaque corporation, de chaque génération !

Ysokras

Bonjour,

Je pense qu'il ne faut généraliser. L'individualisme, on le retrouve partout (malheureusement), même au sein des ITA/BIATSS.

Ce qui m'inquiète un peu, c'est de voir que des régimes spécifiques sont maintenus pour des corps qui ne me paraissent pas moins importants que le notre. On parle beaucoup dans les médias du maintient du régime spécifique des danseurs de l'Opéra de Paris. Tant mieux pour eux, mais cela concerne 1800 personnes...

J'attends beaucoup de connaitre le positionnement et la réponse de notre ministre concernant les ITA/BIATSS...

Greta2

Je me permets de rebondir sur vos commentaires, et demander à ceux qui pourraient être bien informés, où on est-on pour les ITRF-ITA...?
Sérieusement notre ministère accepte de nous oublier totalement de cette revalorisation?


Alain Favennec

Citation de: Ysokras le 10 Janvier 2020, 09:56:31
L'individualisme, on le retrouve partout (malheureusement), même au sein des ITA/BIATSS.

Il faut demeurer optimistes et, notamment, ce forum du SNPTES est bien la preuve vivante que des collègues s'intéressent aux autres en y consacrant une bonne partie de leur temps libre :)

Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

sevv29

Bonjour,

Il faut demeurer optimiste??
C'est à partir d'aujourd'hui que les discussions sont ouvertes pour garantir le niveau de retraite des enseignants.
Et pour les autres personnels de l'éducation nationale? Notamment les petites catégories C dont je fais partie? Qui négocie? Bah personne malheureusement... On prend la peine de faire grève et tout ça pour quoi? Pour garantir le niveau de retraite de ceux qui ne sont pas les plus à plaindre et nous les plus petits, on est totalement oubliés...
La revalorisation doit concerner tout le monde et pas une seule catégorie. Si on pouvait penser un peu aux femmes, à ceux qui sont en congés maladie, ceux qui ne touchent quasiment pas de primes susceptibles de compter dans le calcul de la retraite...

Qu'on commence par mettre en place l'égalité salariale homme-femme dans tous les secteurs, là il y aura de l'argent dans les caisses pour payer les retraites, 6,5 milliards...
D'après les derniers calculs, ma collègue qui n'a pas demandé à avoir des congés longue maladie mais qui malheureusement en a eu, peut partir à 62 ans avec 816 euros! et à 65 ans 1064 euros. ça sert à quoi de venir travailler et de cotiser? on a moins que le minimum vieillesse!

Là on va augmenter nos cotisations retraite et tout ça pour avoir une misère au bout.

Forcément que ça divise et c'est bien malheureux mais il y en a marre d'être les bonnes poires.
Pour obtenir quelque chose, il ne suffit pas d'attendre sans rien dire. Tout ceux qui ont obtenus des garantis pour cette réforme l'ont bien prouvés.
Il faut poser des revendications claires, nettes et chiffrées. C'est la base des négociations.

Alors elles sont où les revendications pour les autres personnels que les enseignants et les chercheurs?
C'est pas une fois que le projet sera passer qu'il faudra venir pleurer.

Alain Favennec

Citation de: sevv29 le 13 Janvier 2020, 08:48:28
Et pour les autres personnels de l'éducation nationale? Notamment les petites catégories C dont je fais partie? Qui négocie? Bah personne malheureusement...

Alors elles sont où les revendications pour les autres personnels que les enseignants et les chercheurs?
C'est pas une fois que le projet sera passer qu'il faudra venir pleurer.

Bonjour,

Le SNPTES, lorsqu'il demande la revalorisation des primes et donc des futures retraites des BIATSS-ITA, englobe, bien évidemment les catégorie C (sinon ne ne serions pas un syndicat !). Notre communication, comme vos propos, démontrent que nous ne pouvons être d'accord avec des améliorations indemnitaires qui ne bénéficieraient qu'aux enseignants et aux chercheurs. Personne ne doit être oublié !
Bref, le SNPTES mène très clairement ce combat :
http://www.snptes.fr/Greve-rassemblement-manifestation.html
http://www.snptes.fr/Reforme-des-retraites-questions.html
http://www.snptes.fr/Projet-de-reforme-des-retraites-le.html

Bonnes lectures
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

Labo 75

Bonjour à tous,
M Favennec, la revalorisation des salaires est bien une nécessité, et pour tous les personnels.
C'est pourquoi je pense qu'une augmentation des régimes indemnitaires n'est pas une solution satisfaisante.
Je m'explique:
Augmenter les primes permet bien d'augmenter le montant de la fiche de paie mais le problème des primes est qu'elles sont parfois associées à des missions particulières (donc tout le monde n'est pas concerné) et qu'une partie d'entre elles ont une partie variable (donc pas le même montant pour tout le monde).

Et comme je ne suis pas égoïste, je pense aussi à nos collègues de la fonction publique territoriale et plus encore ceux de la fonction publique hospitalière.
C'est pourquoi je souhaiterai plutôt une revalorisation du point d'indice qui bénéficierait à vraiment tout le monde.

Veuillez par ailleurs noter que cette revalorisation du point d'indice (à hauteur de l'inflation!) a été retenue comme une hypothèse nécessaire dans les exemples présentés par la gouvernement dans son simulateur de leur réforme des retraites...

cortina

Bonjour,
J'ai vraiment le sentiment que le personnel non enseignant est quantité négligeable,on ne parle pas de nous dans les médias. notre ministre de tutelle c'est pas mieux et pour finir je constate autour de moi parmi les collègues une résignation et du fatalisme.
Comment peux on croire que l'intégration des primes suffirai au manque à gagner résultant du passage des 6 derniers mois à toute la carrière.
Cette reforme selon moi à aussi pour but de supprimer l'attractivité de la fonction publique pour au final supprimer le statut.
Quand je vois certain syndicat se satisfaire du système à point; ils scie la branche (déjà petite) sur laquelle ils sont assis.
Cordialement,

Invité04

Bonjour,
J'abonde dans le même sens que les précédents messages constatant même de mon côté et avec regret, un certain désintérêt (ou peut-être fatalisme ?) des personnels et enseignants chercheurs assez jeunes pour être touchés directement par cette réforme donc nés après 1975.
Pour ma part, personnel technique, née dans les années 80, j'ai le douloureux sentiment de faire partie de la génération sacrifiée par cette réforme car à cheval sur 2 régimes. N'importe quel simulateur utilisé (syndical ou de l'état) me confirme que quoi qu'il arrive je serai perdante. Je ne vois pas comment ce système à point pourrait-être bénéfique.
En rentrant dans la fonction publique, par choix et par conviction, je savais que je serai moins bien rémunérée par rapport à un poste équivalent dans le privé, que ma progression de carrière serait sans doute lente mais qu'en contrepartie j'aurai certaines garanties (emploi et mais aussi retraite) et le sentiment de me sentir utile. Si l'on supprime ces "avantages", qui voudra désormais s'engager dans la fonction publique ? L'état voudrait pousser ses agents vers la sortie qu'il ne s'y prendrait peut-être pas autrement.
Les critères de pénibilité, le port de charges lourdes, le risque chimique,... , ont été supprimés pour le secteur privé donc ils ne seront pas sur la table des négociations pour le secteur public. Quel critère restera-t-il pour des catégories professionnelles comme les nôtres (BIATSS) ?
Malgré ces quelques remarques pas très optimistes, je vous souhaite à tous la meilleure année 2020 possible.
Cordialement.



Alain Favennec

Labo 75,

Plus qu'une revalorisation des primes, le SNPTES demande une refonte de certaines grilles de rémunération et, bien entendu, une revalorisation du point d'indice.

Bonne journée
Alain Favennec
Secrétaire général adjoint du SNPTES-UNSA

cortina

Bonjour,
Il me semblait que la reforme concerne ceux de nés en 85 pour le publique et 75 pour le privé.
Cordialement,

Opinion

Citation de: cortina le 14 Janvier 2020, 08:27:07
Bonjour,
Il me semblait que la reforme concerne ceux de nés en 85 pour le publique et 75 pour le privé.
Cordialement,
Bonjour
1985 concerne je crois les régimes spécifiques .... heu. .. spéciaux

cortina

Des régimes universels spéciaux ...LoL

Daniel33

Bonjour,

Effectivement, génération concernée par la reforme à partir de 1985 pour la SNCF et RATP et à partir de 1975 pour la fonction publique. Premièrement, comment ont été définies ces tranches de génération? Sur quels critères? Pourquoi ne pas appliquer les mêmes tranches de génération à la SNCF et dans la fonction publique?

"Pour ma part, personnel technique, née dans les années 80, j'ai le douloureux sentiment de faire partie de la génération sacrifiée par cette réforme car à cheval sur 2 régimes."

"En rentrant dans la fonction publique, par choix et par conviction, je savais que je serai moins bien rémunérée par rapport à un poste équivalent dans le privé, que ma progression de carrière serait sans doute lente mais qu'en contrepartie j'aurai certaines garanties (emploi et mais aussi retraite) et le sentiment de me sentir utile. Si l'on supprime ces "avantages", qui voudra désormais s'engager dans la fonction publique ? L'état voudrait pousser ses agents vers la sortie qu'il ne s'y prendrait peut-être pas autrement."
"Les critères de pénibilité, le port de charges lourdes, le risque chimique,... , ont été supprimés pour le secteur privé donc ils ne seront pas sur la table des négociations pour le secteur public. Quel critère restera-t-il pour des catégories professionnelles comme les nôtres (BIATSS) "

"Comment peux on croire que l'intégration des primes suffirai au manque à gagner résultant du passage des 6 derniers mois à toute la carrière.
Cette reforme selon moi à aussi pour but de supprimer l'attractivité de la fonction publique pour au final supprimer le statut"

Tout à fait d'accord avec Cortina et Invite04!

Quelle va être en terme de montant de retraite, la différence entre un fonctionnaire né en 1974 (non concerné par la reforme) et un autre né en 1975 (concerné par la reforme)? Sachant qu'en plus, il se peut que le fonctionnaire né en 1974 soit d'ailleurs au passage, rentré plus tard dans la fonction publique que celui de 1975?

Pour prendre l'exemple que l'on connait bien des profs, touchant peu de primes par rapport à d'autres corps de fonctionnaires, on parle de compenser la perte de leur retraite avec par exemple avec l'intégration des primes et l'attribution de primes supplémentaires (au passage, ce n'est pas du salaire, ce ne concernera pas en plus tous les profs, seulement ceux concernés par la reforme et ce sera très probablement proratisé à l'aide d'un savant calculateur pour tenir compte des premières années du métier, les plus mal payées, pas sur donc que cela compensera leur perte....;) )

Nous sommes tous des fonctionnaires, régis par les mêmes statuts de la fonction publique. En terme d'égalité, d'équité de traitement, quid de tous les autres corps de fonctionnaires touchant également de faibles primes? C'est le cas par exemple des ATRF touchant environ 13% de primes (ça dépend des montants académiques)... Y a-t-il des primes, des compensations prévues également pour nous et pour les autres fonctionnaires?

On parle souvent de contrat social avec l'Etat. Quand on signe dans la fonction publique, on fait référence et signe d'ailleurs ces décrets régissant nos statuts présent sur nos PV de nomination et titularisation.
Pourquoi la fameuse "clause du grand-père" ne s'applique donc t-elle pas à l'ensemble des agents en poste à ce jour (un moyen de diviser et confronter les générations entre elles...et d'affaiblir la contestation...)?
D'où le sentiment d'une certaine rupture de ce contrat social par l'Etat. Beaucoup de gens ont pu faire des "sacrifices" (en terme de famille, séparation géographique, de mobilité, d'astreintes, de salaires...) pour réussir un concours et être fonctionnaire. Mais ces gens là avait une "contrepartie" en terme de sécurité de l'emploi, du salaire, de retraite. Petit à petit ces contreparties disparaissent...pas sur que cela renforce l'attractivité de la fonction publique (notamment du métier de professeur par exemple)...n'est ce pas le but recherché...

Cependant quand on consulte le site www.reforme-retraite.gouv.fr et les exemple de carrières présentées, il semblerait qu'on y gagne...

https://www.reforme-retraite.gouv.fr/IMG/pdf/fonc_cat_c_adjoint_technique_g80.pdf
https://www.reforme-retraite.gouv.fr/IMG/pdf/fonc_cat_c_adjoint_technique_g90.pdf

Allez comprendre....

Labo 75

Daniel33,
tout est dans l'astérisque sous le tableau que tu as mis en pj:

"*Montant de pension mensuelle brute, montant corrigé de l'inflation et prenant en compte la croissance des salaires. La retraite est calculée sur la base d'une valeur du point fonction publique qui évolue comme l'inflation et d'une part des primes qui augmente de 0,23 par an."

Il faut donc:
1 que nos salaires augmentent
2 une revalorisation du point d'indice égale à l'inflation
3 une augmentation des primes tous les ans
(ça ressemblerait presque à un tract syndical, merci patron!)

Quand on voit sur la dernière décennie comment ces trois points ont évolués, c'est à se demander si on ne se moque pas de nous.